Ils sont là, tout prêt. Ils vous regardent avec tentation, avec envie, avec avidité de sang, de pouvoirs et de vengeances. Les démons sont là. L'inquiétude augmente d'un cran quand les sorciers découvrent son arrivé. L'ange déchu le plus redouté du monde entier est en marche vers cette ville, vers ce monde. Des rumeurs ? Haha...
C’est une étrange période que nous vivons-là… Une tension semble peser sur la ville de Mystic Falls, et la majorité des gens ne savent même pas pourquoi… La nuit semble s’abattre bien plus tôt qu’à l’ordinaire, il règne une ambiance malsaine, lugubre… Mais les créatures savent ce qui cloche. Les démons sont revenus sur Terre. Ils marchent parmi nous, s’assoient à notre table, mangent avec nous. Mais non contents de profiter de la Terre et de ses occupants, les démons élaborent un plan, une conspiration contre l’Humanité toute entière. Elle est apparue dans les songes des sorciers et des sorcières : Lucifer veut revenir parmi nous. Pour cela, le portail qui mène aux enfers doit être une nouvelle fois ouvert. L’incantation est longue, et puissante. Une nouvelle menace apparaît : les créatures elles-mêmes ! La construction du portail perturbe la magie environnante. Les bagues magiques cessent de fonctionner. Les loups et les hybrides se transforment contre leur volonté. Les vampires semblent pris de frénésie soudaine et meurtrière. Les sorciers perdent subitement leurs pouvoirs. Plus personne n’est en sûreté.
Il reste encore un peu de temps. Du temps pour former une résistance. Pour contrer les forces du mal. Ou tout simplement pour sauver ses proches.Sauf si... Vous désirez son retour.
Avatar : Elbio Bonsaglio Gouttes de sang : 95 Date d'inscription : 08/02/2015 Localisation : Mystic Falls
Dim 17 Jan - 16:14
Une soirée banale, comme j'en connais depuis déjà des siècles durant. Voilà ce que je suis de nouveau en train de vivre. Je sors du domicile de Zus par la porte-fenêtre, comme à mon habitude, afin d'aller chasser quelques humains qui se seraient perdus dans le quartier. Honnêtement, je n'ai pas la moindre intention d'aller plus loin que ce pâté de maisons cette nuit. J'ai certes soif, cependant, la soirée est bien trop calme. À tel point que je n'ai même pas la force d'essayer d'en faire quelque chose de plus palpitant ! Je commence donc à errer dans les ruelles sombres de mon quartier, reniflant de temps en temps l'air frais et humide, à la recherche d'une proie qui me conviendrait. Peut-être est-ce là ma seule dose d'aventure pour aujourd'hui, dans la mesure où je conserve mes exigences habituelles en termes de nourriture. Une jeune humaine dans la fleur de l'âge fera l'affaire. Bien que je serai comblé si son sang se révèle être du B négatif. C'est mon péché mignon.
J'explore la ville à pas lents, en silence, seul avec moi-même. Je n'autorise que le souffle régulier de ma respiration à m'accompagner. À cette heure qui commence à se faire tardive, et par des températures flirtant avec le négatif, il n'y a pas foule dehors. Cette absence de proies aura au moins le mérite de rendre ma chasse plus honorable. Après tout, quelle fierté y a-t-il à trouver de l'eau dans un lac ? Je soupire malgré tout à l'idée de rentrer bredouille. Je ne pourrai pas supporter de devoir attendre vingt-quatre heures de plus avant de me sustenter. J'ai besoin de sang. Et j'en ai besoin maintenant. À cette idée, cette irrépressible envie d'hémoglobine, je redouble d'efforts dans ma quête. Accélérant le pas, je garde le nez légèrement levé, à la recherche de la moindre fragrance de chair fraîche. Je ne perds pas une seule seconde. Et si l'odeur ne m'attire pas, je n'hésite pas à passer mon chemin, sans même vérifier ce que cela peut bien être. Sans doute un clochard ou une personne âgée promenant son chien. Malgré cela, je ne m'attendais à ce que ce soit un parfum familier qui m'attire...
Je bifurque brutalement, trébuchant légèrement sur le trottoir. Je sais que je connais cet arôme, cependant, je ne parviens pas à me rappeler où j'ai bien pu le sentir pour la dernière fois. Cela dit, il me fait penser à l'Europe. Je suis donc sa piste en tentant de me remémorer l'origine du souvenir de ce léger parfum. L'Italie ? Non. Je n'ai aucun souci à me rappeler de chaque détail de mon pays natal. C'est là-bas que je suis né, là-bas aussi que je suis mort. J'ai tout vécu dans ma chère et tendre Italie. Alors d'où peut bien venir cette fragrance ? Je tourne en rond sur moi-même un instant afin d'en retrouver la piste. Elle se déplace. Mais par chance je la récupère au bout de quelques secondes. J'accélère. L'odeur devient de plus en plus forte. France ? Certainement pas. Entre la puanteur des explosifs et celle des massacres, j'aurais retenu le fait de sentir un parfum plus doux, tel que celui-ci. Je commence à serrer les dents. Cette question qui me turlupine sans fin se met maintenant à m'agacer. Jusqu'à ce que je tombe sur une jeune femme, juste au bout de la rue dans laquelle je viens de pénétrer.
Je trottine jusqu'à la source de la fameuse fragrance, mes talonnettes claquant légèrement sur le bitume. Finalement je rattrape la jeune femme et viens même me placer devant elle. Surprise ! L'odeur ne vient pas d'elle. Je lui souris doucement, un peu gêné, et oublie même mon appétit pour passer à la ruelle suivante, où enfin je découvre la vraie propriétaire de l'arôme que je poursuis depuis maintenant plusieurs minutes. Je viens, comme précédemment, me placer à son niveau, avant de me planter devant elle. Je l'observe un instant puis ouvre de grands yeux ronds. Impossible ! Je ne connais pas cette personne. Ou plutôt si. Mais son nom m'échappe. Je reste donc bouché bée quelques secondes, immobile, avant de pouvoir articuler quelques bribes de phrase. Ou plutôt un seul mot, le reste s'étant visiblement perdu en chemin. J'ai l'air bien malin, ainsi.
" Ashley ? "
Ashley Lawson
Nouvel habitant
Avatar : Yvonne Strahovski Gouttes de sang : 548 Date d'inscription : 30/12/2015
La nuit était à son paroxysme. Le vent hivernal venait glacer le sang de quelques passants dans les rues. J'avais couvert mes mains de délicats gants, doux et agréables accompagnés d'un manteau long. On entendait le raisonnement de mes talons dans la ruelle quasi vide. J'entendais le coeur battant de la jeune femme qui passait à côté de moi. Étonnée de sentir la soif qui se dégageait au fur et à mesure de mes pas.
Oh, ça me brulait la gorge, je détestais ressentir ça. Malheureusement ou peut-être heureusement, je n'étais pas d'humeur à tuer qui que ce soit. J'attrapais une poche de sang dans mon petit sac à main pour la vider discrètement. L'atmosphère était si glaciale que le sang qui se glissait enter mes deux étaient froids. Me donnant d'autant plus envie de le tirer à la source. Je ne pouvais pas le faire, non pas que je n'en avais pas la capacité mais simplement parce qu'aujourd'hui je n'en avais pas l'envie. Vous alliez sans doute me dire comment peut-on avoir l'envie de tuer ? Avec plus de 400 ans d'existence, j'en avais vu des morts, des vampires, des chasseurs, des hybrides, des loups ou des sorciers.
Même encore maintenant, j'en apprenais, même après 400 ans de douloureuses survies. Croyez-moi, l'envie de tuer était venu en même temps que celle de ma survie et de ma soif. Rien n'était mieux pour étancher sa soif qu'un délicieux sang d'une vierge encore innocente. Oui, on pouvait voir cela comme monstrueux. Je ne le cachais pas tout du moins plus. J'eus pendant longtemps honte de ce que j'étais et ce que je faisais. Je ne disais pas non plus que ce n'était plus le cas mais à force on s'y faisait. C'était une fatalité à laquelle je ne pouvais pas échapper. J'avais vu chacun des membres de ma famille mourir, chaque amis et l'unique personne qui était restée depuis tout ce temps n'était autre que les Mikaelson et plus précisément Rebekah.
Qu'aurais-je fais sans elle ? J'en avais rencontrée des personnes, j'avais croisé des regards, mêlé ma salive, donné mon sang, rencontré des corps. Le temps me paraissait si long si inexistant. Il n'avait plus aucun effet sur moi, je ne vieillissais plus, je ne mourrais plus, je ne craignais plus la maladie. La seule chose que je pouvais craindre c'était moi-même et ce que je deviendrais. Je marchais dans cette rue balançant ma poche de sang vide sur une passante qui hurlait un peu plus loin.
Mon pas était sûre, calme et droit. Je passais dans une petite ruelle pour aller m'occuper de mes nouvelles poches de sang, nouvelle acquisition en remerciant bien l’hôpital de leurs aimables dons. J'allais monter sur les toits pour rejoindre celui de l’hôpital à quelques pâtés de maison mais quelqu'un vint m'interpeller. Je me retournais vers lui un couteau immédiatement à la main. Mon regard était menaçant mais calme. Lorsqu'il prononça mon prénom, je me figeais. Je le connaissais. Mieux que je l'aurais pensé. Cet homme, je l'avais vu il y avait quelques siècles. Je rangeais mon couteau avec un doux sourire.
«Milo ! Ohhh... Tu as survis aux siècles ? Je suis bien heureuse de trouver ici. Je savais que Mystic Falls serait un bon choix pour moi ! Qu'est ce que tu viens faire ici ? »
Avatar : Elbio Bonsaglio Gouttes de sang : 95 Date d'inscription : 08/02/2015 Localisation : Mystic Falls
Mar 26 Juil - 16:18
J'ai croisé beaucoup de monde en deux cents ans. La plupart sont morts. Soit de vieillesse, soit parce que je les ai moi-même égorgés. Mais ce n'est qu'un subtil détail de l'Histoire. Si bien que j'ai oublié de nombreuses personnes. Certaines plus que d'autres. Il m'est par exemple impossible d'effacer le souvenir de celles et ceux qui étaient dans mon entourage quand j'étais encore humain. Mes parents. Le Père Aldo. Valentino. Un frisson me parcourt le corps en repensant à mon tendre amant. Si seulement je pouvais un jour le revoir. Le toucher. Le caresser. L'embrasser. Je me mords légèrement la lèvre. Il est plus qu'un simple souvenir à mes yeux. À l'inverse des autres. Comme la jeune femme qui se trouve en face de moi. Ashley. J'ai réussi à me rappeler de son prénom. C'est un bon début. Il ne manque plus que tout le reste. Du moins si je ne souhaite pas passer pour le plus grand des imbéciles devant elle. S'il y a bien une chose qui a le don de m'énerver, c'est de me ridiculiser. Particulièrement en public.
J'ai déjà suffisamment été humilié dans mon enfance. Nul besoin de remettre le couvert. Je me concentre donc sur cette femme. Un Vampire, tout comme moi. Mais elle est plus âgée que moi. J'imagine qu'il vaut mieux éviter de le lui rappeler. Ce serait pour le moins inélégant de ma part. Notamment auprès d'un membre de mon espèce. Je me sais plus susceptible que d'accoutumé lorsque j'ai le ventre vide. Alors ce sujet est à éviter à tout prix. D'autant plus qu'il n'est que périphérique à la question que je me pose. Quand ai-je bien pu rencontrer cette femme ? Il y a plus de cent ans ? Moins de cinquante ans ? J'ai l'impression que ce souvenir m'échappe. Cependant je sais qu'il est là. Quelque part. Ce qui ne fait que rendre cette situation plus frustrante encore ! Heureusement pour moi, Ashley ne semble pas s'intéresser au passé. En tout cas, pas celui que nous avons en commun. Ses mots évoquent plutôt le présent. Et les raisons de ma venue à Mystic Falls. Si j'avais pu je lui aurais fait un résumé en partant du moment où nous nous sommes perdus de vue. Mais cela m'est impossible. Pour l'instant.
Milo ? Oui, c'est bien moi. Jusque là tout va bien. J'ai survécu, en effet. Enfin... si tant est que l'on puisse survivre lorsque l'on est déjà mort. Question philosophique sans doute trop métaphysique pour une soirée d'hiver telle que celle-ci. Je me concentre alors sur la dernière partie des paroles d'Ashley. Ce que je viens faire ici. Apparemment en ce qui la concerne, la jeune femme vient pour... disons se reposer. Se ressourcer peut-être. Se retrouver. J'ai plutôt l'impression que c'est là ma version des faits, et non la sienne. Cependant, tant que je ne me rappelle plus des conditions exactes de notre rencontre, ni de notre relation passée, je préfère éviter d'en dire trop sur moi. Même si quelque chose me dit qu'Ashley et moi sommes loin d'être ennemis. J'ai horreur de ces moments où ma mémoire me fait défaut. La plupart du temps c'est le cas en ce qui concerne les personnes que j'ai croisées, malheureusement. Une sorte de mémoire sélective sans doute. Après tout, les probabilités pour que je recroise ces individus sont assez faibles. Mais visiblement pas inexistantes. Je secoue donc un peu la tête, tentant de sourire légèrement en répondant.
" Eh bien... Oui. Je suis ici. Bien que, je te l'accorde, certaines années étaient moins faciles à vivre que d'autres ! C'est... troublant. De te trouver ici. Je suis arrivé là un peu par hasard à vrai dire. J'avais besoin d'un endroit au calme. Besoin de m'éloigner du mouvement incessant des grandes villes. Ou quelque chose dans ce registre, tout du moins. Mais dis-moi plutôt ce qui t'est arrivé depuis... depuis... que l'on s'est quitté. Toi et moi. "
Moi qui pensais pouvoir au moins donner une date. Malgré la présence d'Ashley en face de moi et mon esprit absorbé par la recherche des bons souvenirs, au moment fatidique, je n'ai pas été capable de dire autre chose que ces... banalités. C'est affligeant, j'en ai bien conscience. Je suppose qu'il est facile pour ma comparse de deviner que je ne me rappelle plus des circonstances de notre première rencontre. Et dire que c'est moi qui ai suivi son odeur jusqu'ici ! Tout ceci pour me souvenir uniquement de quelques détails. Le nom de la jeune femme. Son parfum. Quelque chose... d'élégant. J'ai la sensation que nous nous sommes croisés dans un milieu plutôt noble. Et non pas dans les bas-fonds malfamés d'une quelconque cité sordide. Voilà un indice qui ne va sans doute pas m'être d'une grande aide. Après tout il y a tellement plus que cette... anecdote ! En tout cas, j'ai hâte de savoir quel souvenir Ashley peut bien garder de moi après toutes ces années. Je me redresse donc un peu plus, toussotant légèrement dans mon poing fermé, comme pour m'éclaircir la voix. Mais je cherche simplement à évacuer toute la gêne qui se met peu à peu à m'habiter. Cette nuit s'annonce plus mouvementée que prévu...