Art and depravity... just a ordinary dandy evening. [HOT]

Bastian & Sébastien

" Art and depravity... just a ordinary dandy evening. [HOT] "

Le soleil… depuis combien de temps n’avait-il pas senti le soleil sur sa peau ? Les humains ne se rendaient pas compte de la chance qu’ils avaient. Pourquoi s’enfermer dans un bureau quand le soleil ne demandait qu’à les baigner de son amour et de sa chaleur ?

Cela faisait plus de deux siècles qu’il n’avait plus senti cette douce caresse sur sa peau, les rayons réchauffant ses veines glacées et cette lumière si particulière réveiller ses yeux fatigués. Quand il avait reçu sa bague de jour comme cadeau de consolation quand Dante était reparti pour l’Europe, Sébastien avait couru en vitesse vampirique au port pour essayer de le convaincre de rester. Il avait vu le lever de soleil pour la première fois depuis deux cents ans et était resté à pleurer devant tant de beauté. Ce n’avait été qu’au moment où toute nuance d’orange et de rose avait déserté le ciel qu’il avait retrouvé ses esprits, mais c’était trop tard. Le bateau était parti, emportant son amour au loin.

Pour se consoler de la nouvelle perte de son grand amour, il était allé vider quelques marins restés à quai, puis était rentré se changer et était parti trouver un piano-bar en plein-air où il avait joué jusqu’au coucher du soleil, après quoi il avait choisi trois jeunes hommes avec qui il s’était amusé toute la nuit dans une clairière. Il avait ensuite passé deux bonnes semaines à vadrouiller, ses émotions éteintes et ses barrières tombées.

Quand il était revenu au manoir, il avait retrouvé son portable avec une tonne de SMS d’insultes de son associé du Wonderland et un SMS de Bastian Nordpol datant du jour-même qui lui proposait de venir voir sa dernière œuvre en avant-première. Avec un sourire carnassier, Sébastien lui répondit qu’il venait et envoya un SMS à Benjamin pour lui dire de fermer le club pour une semaine. Il ne se sentait pas d’humeur à jouer les patrons. Il se sentait plutôt une âme de mécène et voulait voir si le sang de l’artiste avait toujours autant de goût.

Il alla donc se préparer, se douchant longuement et choisissant des vêtements élégants et sexy pour son rendez-vous. Il choisit une chemise bleu clair en soie dont il avait laissé les deux boutons du haut ouverts, un pantalon en jean noir assez moulant et un blouson en cuir noir. Il se maquilla légèrement les yeux et se vernit les ongles en noir. Il regarda ses cheveux, soupira et sortit prendre sa voiture.

Phantasmagøria

La rencontre avec Sébastien s'était faite pendant l'exposition que l'artiste avait tenue à Mystic Falls afin de se faire connaître un peu dans la ville, voire dans la region. Ca n'avait pas été un total fiasco, mais l'humain en avait attendu un peu plus. Il avait pu vendre quelques pieces et se faire une modeste petite somme qu'il avait mise de côté. De quoi avoir des petites economies au cas où. Le charmeur aux yeux maquillés était arrive un soir, peu avant la fermeture. Au début, cela avait légèrement froissé le New-Yorkais qui avait prévu de partir plutôt - car il n'y avait jamais personne les mardis soirs à partir de vingt heures - mais il était resté. Après tout, on ne savait jamais qui se trouvait en face de nous non ? Le toxicomane avait alors commence à lui faire visiter les trois pieces et demi et avait répondu à ses questions sans gene. Il avait pris du bon temps... et avait réussi à vendre deux pieces à l'homme qui était rentré dans l'exposition. Il y avait cependant un blanc qui occupait l'espace de sa soirée, juste après avoir accompagné son client un bout dans la rue. Il avait beau gratouillé dans sa mémoire pour se souvenir de ce qu'il avait fait entre cet instant là et celui où il s'était reveille chez lui; mais rien !

Depuis, les deux hommes s'étaient revus quelques fois et étaient même devenus intimes. Sébastien possédait un pouvoir sur l'humain qui le rendait fou. Comme s'il avait l'expérience de plusieurs hommes à la fois, comme s'il faisait ça depuis des décennies et des décennies. Bien sûr, il n'allait pas s'en plaindre, et au contraire en abuser ! Cependant, ce soir-là, s'il avait envoyé un message à son sexfriend, ce n'était pas pour une partie de jambes en l'air mais pour avoir un avis sur l'une de ses compositions, sa dernière pièce. Bastian n'était pas du genre à demander son avis à quelqu'un mais sa dernière pièce était tout de même... particulière et il savait que le directeur du Wonderland avait un certain goût.

Sa réponse avait été rapide. L'artiste l'avait reçu alors qu'il mangeait une assiette de pâtes au saumon devant les nouvelles. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du New-Yorkais qui décida de prendre un petit rail de coke avant que son ami n'arrive. Après tout il ne serait là que vers vingt-et-une heures, soit dans une heure et demi. Une fois la matière bien travaillée à la carte banquaire, Bastian prit un cône et se le logea dans une narine. Puis ce fut le Nirvana.

Ce fut en débardeur et jogging que le drogue attendait Sébastien, une tenue décontractée qui ne cachait pas grand chose, mais en avait-il besoin ? Après tout l'homme d'affaire avait déjà visité ses territoires les plus intimes...

La sonnette résonna dans un vieux bruit métallique qui dessina sur les lèvres de Bastian un sourire alors qu'il alla lui ouvrir la porte.

- Rentre seulement Sébastien... Fais pas attention au bordel... Lui intima-t-il en lui volant un léger baiser sur ses lèvres.