Oh. C'est la forêt qui tourne ?

Lilith ferma les yeux un instant. Oh non. Mauvaise idée. Frisson. Son ventre semblait s'être retourné. La musique était plutôt forte par ici, non ? La jeune femme rouvrit les yeux. Les lumières les lui cramaient. Elle avait soif. Soif. Un pied devant l'autre elle tenta de rejoindre la fontaine de bière qui devait se trouver à... peut-être 10 mètres ? Ou peut-être 2 ? Quoi qu'il en soit, elle était là. Percutant des gens, la jeune femme atteint finalement le Graal après sûrement une bonne demi-heure d'escapade. Tout ca pour faire dix mètres. Non mais franchement... dans quel état était-elle encore ? Il y a maintenant près de quatre heures, Lilith s'était rendu à pied à la première rave party qu'elle trouvait. Celle-ci était dans les bois de Mystic Falls, la jolie sorcière n'était pas une habituée de ce genre de soirée, avant, elle n'aurait jamais songé à s'y rendre, mais depuis l'assassinat de sa famille, elle était instable et ne cherchait que la débauche.

« Te voilà putain de fontaine ! » s'exclama-t-elle tout en trébuchant dans celle-ci. Elle y bu comme un trou, pensant peut-être se réhydrater avec de la bière. Raté. Elle se redressa, ses cheveux blonds étaient à présent collés à son visage et puaient la bière. Pas grave, c'est un bon soin pour les cheveux. Elle prit l'un des élastiques qui se trouvaient autour de son poignet et attacha à l'arrache sa crinière. Titubante, elle prit la décision de s'éloigner du Graal pour trouver autre chose à boire. La musique était assourdissante. Ils voulaient pas baisser le volume un peu ? Des cris de jouissances se faisant entendre non loin d'elle, peut-être même juste à côté.

- Payez vous une chambre !

Elle passa son chemin, se faisant rembarrer par les supposés tourteaux. Quelle idée de faire ça en pleine forêt ? Ceci dit, l'idée ne dérangeait pas Lilith tant que ça.

Un jeune homme s'approcha d'elle, il lui proposa à boire, et à fumer. Elle le suivit sans poser de question. Qui s'en souciait après tout ? Je vous épargne les détails des ébats entre personnes alcoolisées. Lilith avait envie de vomir. Ce cirque l'avait sûrement un peu trop secouée. Elle s'assit un instant, la tête sur les genoux puis vomit à côté d'elle. Était-ce ça la débauche ? Être bourrée au milieu d'une forêt, couché avec le premier venu devant tout le monde et vomir, seule, sans personne pour s'occuper d'elle ? Oh. La jeune femme s'écroula en arrière et piqua un somme, comme ça, au milieu de la foule qui dansant. Ce furent d'indésirables coups de pieds qui la réveillèrent. Elle savait pertinemment qu'ils n'étaient pas fait dans l'intention de la blesser, mais, sous l'emprise de l'alcool, Lilith s'énerva et envoya valser les perturbateurs à quelques mètres d'elle.

La sorcière se releva, la musique était vraiment trop forte. Elle s'éloigna du camp pour trouver un peu de calme et se reposer, mais au lieu de ça, toujours titubante, elle percuta quelqu'un.

- Oh pardon.

C'était un jeune homme qui, même dans le noir, semblant plutôt pas mal.

- Eh, t'aurai pas une clope par hasard ?

roller coaster

Voilà que la journée s’achevait, une journée de plus au long compteur qu’était ma triste vie de célibataire pseudo dealer. Ça avait été un jour bien chargé pour moi, j’avais été présent à mon exposition, histoire de faire bonne figure. Si cela ne tiendrait qu’à moi, je serai déjà en train de peindre tout en fumant un bon gros pétard pour me permettre de me glisser dans mon monde à moi. J’avais tellement d’idées qui me tournaient dans la tête que ça en devenait insupportable. Comment était-ce possible de se restreindre de cette façon et de se limiter à accueillir des gens qui n’achèteront de toute façon rien pour la plus part d’entre eux C’était la crise et la première chose que le commun du mortel épargnait quand il s’agissait de faire des économies c’était l’art et les loisirs. Cependant cette journée n’avait pas été infructueuse vu que j’avais réussi à vendre deux pièces, de quoi rembourser mon emprunt à la banque et de me permettre une petite folie.

En parlant de folie, ça faisait bien longtemps que je n’étais plus sorti et que je ne m’étais plus amusé. Seul façon d’y remédier : se laisser tenter. J’avais entendu parler d’une Rave Party qui aurait lieu dans les bois, pas trop loin de la ville. Après être rentré, je pris le temps de me glisser sous la douche rapidement et de m’habiller avec des trucs fluos comme il y aurait ces fameux rayons ultra-violets, autant jouer avec ce qui nous était donné, non ? Un coup de gel et de poudre fluorescente dans les cheveux pour le fun, une veste et j’étais parti en direction de la fiesta. Sur le chemin, je pris le temps de me fumer un bon joint pour me mettre dans l’ambiance. Alors que j’arrivais vers la sortie de Mystic Falls, je vis pleins de types et de miss recouverts d’habits pétants, sûrement partis pour la Rave. Je les suivis alors pour me rendre à la fête. A peine entré dans les bois que je pus commencer à entendre la musique résonner dans mes oreilles.

Quelques heures après avoir profité de la fête, je me mis à l’écart, histoire de reposer un peu mes oreilles. L’alcool coulait à flot et les drogues s’échangeaient comme des petits pains devant une boulangerie, d’ailleurs je ne savais pas ce que j’avais pris mais c’était plus ou moins puissant au vu de comment je planais. Alors que je sortais mon paquet de clope, quelqu’un me mit un coup d’épaule. Alors que je me retournais pour voir qui s’était, je vis une jeune, d’ailleurs je me demandais bien si elle était majeur… Je souris à sa question avant de lui tendre mon paquet.
- Ouai, tiens ! Prends en une. Lui répondis-je avant d’en prendre une moi-même. Par pure curiosité, tu as le droit d’être ici ? Enfin… T’es majeur ? Continua-t-il avant d’actionner son briquet et de le glisser sous la clope de l’inconnue, puis sous la sienne. En fait, moi c’est Bastian… Et toi ?


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Le ventre de Lilith se tordait dans tous les sens. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle avait pu consommer ce soir. La musique, encore trop forte lui tapait sur le système. Elle fronça les sourcils, agacée au plus au moins et lança un regard noir en direction de l’enceinte la plus proche d’elle. Tendant sa main vers celle-ci, elle regarda son membre s’agiter comme si elle tenait quelque chose, et, accompagné d’un regard digne d’un film d’horreur, referma brutalement sa main. Une explosion se fit alors entendre, des cris de stupeur aussi, mais la musique n’était plus aussi assourdissante.

La jeune femme réalisa alors que le jeune homme qu’elle avait percuté quelques instants plus tôt était toujours là, il lui tendait une cigarette qu’elle prit bien volontiers en le remerciant poliment. Il alluma la cigarette de Lilith, puis la sienne. Elle l’ignora quand il lui demanda si elle était majeure. Elle n’avait pas envie de parler. Elle était en colère. Elle sentait son pouvoir monter en elle, Lilith savait qu’à cet instant, elle était dangereuse. Elle poussa un soupire et tira une latte sur la cigarette. Le jeune homme se présenta, Bastian. Quel joli nom. Il semblait pas mal perché lui aussi.

- J’ai 16 ans.

Elle lâcha cela sans la moindre émotion, le regard perdu au loin, une pointe de haine dans les yeux.

- Et je m’appelle Lilith. Lilith White.

Elle posa de nouveau les yeux sur lui, son regard était comme celui d’une personne folle, beaucoup d’émotion se déchainaient à l’intérieur de Lilith à cet instant. Elle avait envie de tuer, elle en mourrait d’envie. Mais l’image de sa petite sœur, Kasia, la tête sur ses genoux, ensanglantée, morte, lui revint à l’esprit. Le visage de la jolie blonde se composa alors. Elle baissa les yeux.

Qu’était-elle en train de faire ? Voilà déjà qu’elle avait montré à cet inconnu ses pouvoirs, même si celui était défoncé, il avait dû se rendre compte que l’enceinte n’avait pas explosé toute seule. Non ? Elle prit sa tête entre ses mains, elle avait honte. Qu’auraient pensé ses parents s’ils la voyaient dans cet état ? Ils auraient été si déçu… peut-être en seraient-ils morts.

Lilith jeta le mégot de la cigarette qui commençait à lui brûler les doigts et prit par le bras Bastian pour l’emmener un peu plus loin.

- Toi aussi tu comptais partir de cette fête pourrie ?

La demoiselle tenta de changer de sujet, espérant qu’il ne la questionnerait pas d’avantage.


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Il m’arrivait souvent de sortir m’amuser mais ce soir était ma première Rave dans les bois. D’habitude avec Nicky on se faisait des petites soirées, rien de bien fabuleux : une petite dizaine de personnes, une box à musique et surtout quelques pilules et bouteilles de whisky. Du Jack Daniels vu qu’il n’est pas cher et qu’il permet de se mettre rapidement dans un autre état. Cependant ce soir, c’était plus grand. Il devait y avoir une cinquantaine de personnes… voire cent ! Je n’étais déjà plus capable d’estimer ce genre de chose, et j’en avais clairement rien à faire ! Tout ce qui m’importait c’était d’arriver à chopper un truc assez fort et de surveiller mon verre pour qu’on y glisse rien dedans. Drôle de paradoxe pour un drogué non ? Mais la poudre du violeur, ça n’était pas mon truc…

Le temps passait rapidement. Mon débardeur commençait gentiment à être trempe. L ?ambiance était folle ! Tout le monde dansait, s’amusait, consommait… baisait. Un havre de paix à la Woodstock comme tous les bons hippies aimaient. Mais je fus rapidement tiré de ma bulle quand une demoiselle me heurta à l’épaule. Après avoir échangé les formalités, je lui tendis une clope, même s’il ne m’en restait pas tant que ça. Je ne fis aucune remarque à ce qu’elle me répondis, après tout j’avais fait la même chose qu’elle à son âge !
- Content de faire ta connaissance Lilith… Original comme prénom ! Dis-je avant de croiser son regard.
C’était comme se perdre dans les yeux d’un fou. Il y avait quelque chose qui était hors du commun dans ses iris. Un feu y brûlait mais je ne savais dire quel genre de feu. Son visage reflétait quelque chose d’insécurisant à la lumière de la Lune. Quelque chose qui me criait de m’écarter et de la laisser tranquille.

Mais elle ne me laissa pas le temps de réagir et me prit par le bras pour me tirer un peu plus loin de la forêt. Que pouvait-elle bien me vouloir ? Je la suivais alors, comme un petit chien que son maitre tirait avec une laisse.
- Euhh… Non ? Je m’amusais bien… Répondis-je avant de planter sur mes jambes pour m’arrêter – elle avec vu qu’elle s’était accroché à mon bras. Mais tu m’emmènes où ? Et tu me veux quoi ? Demandais-je alors qu’on s’était arrêté même si elle était toujours de dos.
Je ne voulais pas me laisser faire par une gosse de seize ans.



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