Always and Forever
Ils sont là, tout prêt. Ils vous regardent avec tentation, avec envie, avec avidité de sang, de pouvoirs et de vengeances. Les démons sont là. L'inquiétude augmente d'un cran quand les sorciers découvrent son arrivé. L'ange déchu le plus redouté du monde entier est en marche vers cette ville, vers ce monde. Des rumeurs ? Haha...
A savoir
♠ Le forum est interdit au moins de 16 ans au vu du contenu de certains écrits. Nous le déconseillons au moins de 18 ans.
♠ Le contexte du forum se base sur l’univers de la série « The Vampire Diaries ». Cependant nous allons en dévier pour rendre l’univers unique.
♠ Nous demandons un minimum de 250 mots par réponse et une orthographe correcte. Toutes les relations entre adultes consentants sont acceptées!
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♠ Pensez à corriger vos textes, on critique souvent bonpatron, mais il n'en reste pas moins un moyen de contrôle...
♠ Design by Sadja - alias Elena Gilbert - et Balou


Evénements
C’est une étrange période que nous vivons-là… Une tension semble peser sur la ville de Mystic Falls, et la majorité des gens ne savent même pas pourquoi… La nuit semble s’abattre bien plus tôt qu’à l’ordinaire, il règne une ambiance malsaine, lugubre… Mais les créatures savent ce qui cloche. Les démons sont revenus sur Terre. Ils marchent parmi nous, s’assoient à notre table, mangent avec nous. Mais non contents de profiter de la Terre et de ses occupants, les démons élaborent un plan, une conspiration contre l’Humanité toute entière. Elle est apparue dans les songes des sorciers et des sorcières : Lucifer veut revenir parmi nous. Pour cela, le portail qui mène aux enfers doit être une nouvelle fois ouvert. L’incantation est longue, et puissante. Une nouvelle menace apparaît : les créatures elles-mêmes ! La construction du portail perturbe la magie environnante. Les bagues magiques cessent de fonctionner. Les loups et les hybrides se transforment contre leur volonté. Les vampires semblent pris de frénésie soudaine et meurtrière. Les sorciers perdent subitement leurs pouvoirs. Plus personne n’est en sûreté.

Il reste encore un peu de temps. Du temps pour former une résistance. Pour contrer les forces du mal. Ou tout simplement pour sauver ses proches.Sauf si... Vous désirez son retour.


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 Safe and sound - ft Lucas Liska

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Noah Mellack
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Un numéro de téléphone, un nom, un câlin et un sourire. Voilà ce que j'avais conservé de notre rencontre. Combien de temps suis-je restée à regarder les chiffres et les lettres qu'il avait écrit sur mon avant-bras? Je ne le sais pas. Je faisais glisser mes doigts le long des caractères, comme si je souhaitais les imprimer sous mes empreintes digitales. Assise dans la pénombre de ma chambre, je n'entendais plus rien. Ma mère était sortie ce soir et elle m'avait promis de régler mon cas à son retour. J'en doutais, car je ne savais même pas si elle arriverait à se souvenir de cette promesse. Elle serait sans doute trop saoule ou trop gelée ou les deux pour mettre son plan à exécution. Je pris un morceau de papier, un crayon et je notai les informations : son nom et son numéro. Je fourrai le morceau de papier dans la poche de mon jean et décidai d'aller prendre une douche. Cette soirée-là avait été forte et douloureuse en émotions, j'avais besoin de me reposer et essayer de reprendre mes sens. J'enfilai mon pyjama et regardai un moment mon reflet dans la glace : la trace de la main n'était plus présente même si je sentais encore l'humiliation de cette gifle. Son visage me revint en mémoire : ses yeux, sa mâchoire serrée, le mouvement de surprise qu'il avait eu lorsque je l'avais serré dans mes bras, la force qu'il avait employé pour me serrer contre lui... Et je souris. Timidement, mais je souris. Rejoignant la chaleur de ma couette, je pris le morceau de papier sur lequel j'avais noté les informations le concernant : Lucas. Je serrai le bout de papier dans la paume de ma main et m'endormis ainsi.

La bouche pâteuse, je fus réveillée brutalement par un cri : celui de mon hystérique de mère. Malheureusement pour moi, elle n'avait pas oublié sa promesse. Elle criait, hurlait, frappait... Se faire réveiller de cette façon... Ce n'est pas vraiment agréable. J'essayais de me protéger du mieux que je le pouvais. Cependant, les coups pleuvaient et il m'était impossible de tous les bloquer. Je ne sais pas combien de temps a duré cet échange... J'en ai perdu le compte. Allongée sur le sol, le papier toujours replié dans le creux de ma main, je compris qu'il était temps... Il était temps que je sorte d'ici pour un moment... Pour moi... Mais aussi pour le revoir lui... Lucas... Avais-je prononcé son prénom? Aucune idée. Je ramassais toutes les forces dont je pouvais disposer et je tentai de me lever. M'appuyant sur mon lit, je rassemblai quelques affaires et réussis de peine et de misère à me vêtir. J'entendais les ronflements de ma mère. J'pouvais foutre le camp en toute quiétude, elle n'essaierait pas de m'en empêcher. Le revoir lui. Je mis mon sac sur mon dos, j'enfonçai ma casquette sur ma tête et péniblement, j'enfilai mon manteau avant de rabattre mon capuchon sur ma tête. Le soleil se levait à peine. L'air était frais : il venait caresser délicatement mon visage.

Je me rendis à la cabine téléphonique la plus près de chez moi. Arrivée à destination, je composai un numéro de téléphone. Le sien. Une sonnerie... deux... cinq... Je m'éclaircis la voix dès que j'entendis la sienne. Je ne voulais pas qu'il s'imagine... Enfin... Je tentai de respirer profondément. Je devais dire quelque chose... N'importe quoi... Il était là, au bout du fil...

"Lucas... C'est Noah... Noah Mellack. Heum... Je sais qu'il est tôt... Le soleil se lève en ce moment... Enfin... J'suis désolée... J'veux pas te réveiller... Surtout pas te déranger..."


Ma voix se fit plus faible sur les derniers mots, presqu'un murmure. Comme une excuse. Je ne devrais pas le déranger aussi tôt. Pourtant, il m'avait dit de l'appeler si j'avais besoin de lui. Il m'avait dit qu'il serait là. J'ai mal partout. Heureusement, la douleur n'est que physique, je sais que ça passera. Tout ça guérira. Je tiens toujours le combiné du téléphone sur mon oreille et je ne sais pas quoi lui dire. J'ajoute néanmoins les mots suivants:

"C'est juste que... tu avais dit que je pouvais t'appeler... et que... enfin... ça t'embête si j'passe te voir... Enfin, juste si c'est correct. J'veux pas te déranger ni rien de ça... Mais... j'aimerais juste ça... être avec toi."

Les derniers mots m'ont échappé sans que je puisse les retenir. Je retins ma respiration : et s'il refusait de me voir? S'il me disait qu'il ne peut pas? Mon coeur se serra dans ma poitrine dans l'attente de cette réponse que j'espèrais positive. Pourtant, jamais je n'ai voulu me retrouver en compagnie d'un autre être humain : habituellement, je les évite comme la peste! Habituellement, je fuis les hommes et pourtant, je ne cherchai pas à le fuir, lui. J'essaie plutôt d'être en sa compagnie. Si les autres s'effacent rapidement de ma mémoire, il semble s'être installé dans ma tête pour un petit moment : je le revois, son flingue à la main, l'expression de son visage à cet instant précis, le crayon, le sursaut, la force de ses bras autour de mon corps, comme une protection contre le reste du monde. J'avais bien fermé les yeux au moins deux secondes pendant ce câlin et ce que j'avais ressenti à ce moment-là était indescriptible : ses bras qui m'offraient ce que j'espérais, un moment de calme et de paix. J'y ai cru, pendant cet échange, au sentiment de sécurité qu'il me procurait. J'y ai cru et je voulais y croire. Lucas, jamais je ne pourrai te dire tout ce que j'ai vécu ce soir-là parce que je ne connais pas les mots que je devrais employé, mais j'y ai cru quand tu m'as dit que tu serais là pour moi.
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Lucas Liska
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Un peu assommé suite à cette mini cuite que j'ai prise hier, seul, chez moi. Pris des récents événements qui ne m'avaient pas atteint avant, je me suis finalement laissé étreindre par l'envie de picoler un peu devant la télé. Puis, une série idiote entraînant quelques situations m'évoquant certains souvenirs, j'ai fini par boire la bière de trop. Endormi sur mon canapé sans l'avoir vraiment décidé. Mon chat est sur mon ventre - je crois, ou alors je vais pas tarder à aller vomir vu la masse que pèse mon bide - et pionce, pas totalement, comme si je somnolais ... Je perçois également un ronflement très léger. Je n'arrive pas vraiment à savoir si c'est mon chat ou moi ... Comatant donc, mon corps entier est totalement flasque et se décharge totalement sur les coussins de mon canapé. Je pense qu'il doit en avoir marre le pauvre. Encore heureux qu'il ne soit pas doté de conscience, je pourrais presque éprouver des remords pour lui.
Soudain, la table où est posée la lampe du canapé vibre entièrement, me faisant avoir un genre de spasme hyper violent de surprise, me réveillant autant qu'il m'assomme. Après quelques secondes à reprendre conscience et à voir Lechat fuir suite à mon mouvement trop brusque, mécontent d'avoir été réveillé, je décroche, ne connaissant pas le numéro du combiné qui venait de m'appeler.

"Lucas... C'est Noah... Noah Mellack. Heum... Je sais qu'il est tôt... Le soleil se lève en ce moment... Enfin... J'suis désolée... J'veux pas te réveiller... Surtout pas te déranger..."

Encore endormi, je ne pousse qu'un léger ''hum'' en guise de réponse et me frotte le visage et la nuque pour me réveiller un peu plus, alors qu'un faible et court silence s'installe, un silence de réflexion assez court pour dire qu'il était plus là pour hésiter que pour réellement réfléchir. A entendre Noah, elle avait surement dû réfléchir au texte avant, peut-être même le répéter un peu.

"C'est juste que... tu avais dit que je pouvais t'appeler... et que... enfin... ça t'embête si j'passe te voir... Enfin, juste si c'est correct. J'veux pas te déranger ni rien de ça... Mais... j'aimerais juste ça... être avec toi."

Je m'assoie finalement sur le canapé et finit même par bailler à m'en décrocher la mâchoire. J'esquisse un léger sourire. Voilà que malgré mes soucis croissant, je vais être obligé de jouer les psy ! Mais il est vrai qu'en un sens, m'occuper de Noah n'est pas dérangeant. Elle est comme un genre de soeur ? Ou pire, de fille que je n'ai jamais eu. Quelqu'un dépendant de soit qui à besoin de notre vent et de nos techniques aériennes pour pouvoir voler plus tard de ses propres battements d'ailes. Apprendre même comment chuter pour mieux se relever dans mon cas d'ailleurs ...

- Viens, tu peux. Je fais rien de précis, tu ne me dérange pas, affirmais-je.

Lui communiquant mon adresse deux fois en articulant convenablement et en lui donnant même quelques repaires visuels de la rue et de ses alentours, je finis par raccrocher. M'activant, je m'empresse d'aller ouvrir fenêtres et volets, histoire d'aérer, jetant même les cadavres froids de bières. Hors de lui montrer que je commence pitoyablement à sombrer pour une histoire de sentiments à peine naissant et aux ailes coupées à peine la colombe lâchée.
Beaucoup d'allusions aux vols et aux piafs...
Je finis même par me faire du café et par me faire cuir du bacon, histoire de couvrir même l'haleine d'alcool matinale. Pas le temps d'une douche ? Le déo et le parfum sont tes meilleurs amis dans la précipitation ...
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Noah Mellack
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Je fus presque soulagée lorsque j’entendis sa voix au bout du fil. C’était rassurant de savoir qu’il était là, qu’il décrochait son téléphone, malgré l’heure à laquelle je l’appelais. Je l’écoutai m’affirmer qu’il n’avait rien de prévu, que je pouvais passer sans problème. Je notai son adresse et la vérifiai lorsqu’il la prononça une seconde fois. Raccrochant le combiné, je déposai ma planche sur le sol et bien que cela m’apparaissait comme l’option la plus rapide pour me rendre chez lui, je dus faire preuve d’une patience et d’une prudence extrême : j’avais mal partout et ce n’était pas facile de m’accrocher au pare-choc des voitures étant donné mes récentes blessures. Je n’avais aucun os de brisé, mais mon corps était tellement douloureux. J’aimais mieux ne pas y penser. De toute façon, je pouvais mettre cet événement bien loin derrière moi. À son réveil, je ne serais pas là. Elle ne pourrait pas m’atteindre de nouveau… Elle serait seule… Du moins, pour l’instant. Et puis, fallait que je trouve un autre endroit pour m’installer… Juste pour quelques jours. Juste pour… Fuir. Le mot s’imprima clairement dans ma tête. Fuir. Fuir toute cette situation. Je savais bien que je finirais par retourner à la maison : bien qu’elle se montrait d’une cruauté injuste, j’étais incapable de l’abandonner complètement. Je savais bien qu’un jour, je risquais d’y laisser ma peau. Elle cognait plus fort, me prenait par surprise. Et la prochaine fois? Quelle nouvelle torture inventerait-elle lorsqu’elle serait en colère contre moi? Je n’osais même pas l’imaginer. Je fermais les yeux un moment et laissai le vent caresser mon visage.

C’était sans doute ce que j’aimais le plus lorsque je faisais du skate à une heure aussi matinale : le vent frais qui me rappelait que j’étais toujours vivante, toujours là. Le soleil se levait et me réchauffait par moment. J’étais si bien. Et étrangement, Lucas n’était pas étranger à ce petit bonheur qui m’emplissait. Il était bien le premier vers qui je m’étais tournée depuis des lustres. En fait, Lucas était le premier mec que je serrais dans mes bras. Alors que d’autres filles parlaient de leur premier baiser ou de leur première relation avec un mec, ça me faisait bizarre de penser que moi, c’était mon premier câlin qui me mettait dans cet état. J’arrivais encore à me souvenir des détails de cette étreinte : mes bras qui s’enroulaient autour de son cou, ma tête qui se déposait contre son épaule, son odeur, son cœur qui battait rapidement… La chaleur. Cette chaleur tellement enivrante. Si apaisante. Je n’avais jamais ressenti un tel calme. Comme si tout s’était apaisé en moi et avait laissé place au silence. C’était bien la première fois que j’avais ressenti une telle sensation.

C’était aussi le premier mec que j’avais traîné jusque chez moi. Habituellement, lorsque des filles traînent des mecs chez elles, ce n’est pas pour leur montrer ce que leur mère leur fait subir… Ma vie ne ressemblait en rien à celle d’adolescentes tout à fait normales. Et parfois, j’en voulais à ma mère. Néanmoins, en ce moment, je préférais la laisser loin… bien loin derrière moi. Je vis enfin l’adresse que m’avait donnée Lucas. Je pris ma planche de skate sous mon bras et regardai le bâtiment devant moi. Nerveuse, je ne savais pas ce que je devais faire : comment devait-on se présenter quand on arrivait chez quelqu’un? Je savais bien qu’on devait cogner à la porte ou sonner. Mais quel visage afficher? Je n’en avais pas la moindre idée. Ça m’angoissait. Voilà qu’une petite porte nous séparait tous les deux et je ne savais pas trop quelle expression je devais afficher. Gênée, je me sentais si maladroite. Je cognai doucement à la porte et j’attendis. Et en attendant l’ouverture de cette porte, je pratiquais des formules de politesse que j’avais déjà entendue : cependant, aucune ne semblait convenir. Lorsque j’entendis le loquet et la poignée qu’on faisait tourner, mon cœur fit un bond dans ma poitrine, dans quelques secondes et il serait devant moi. Qu’allais-je bien pouvoir lui dire? Si mon cœur s’emballait, le reste de mon corps réagit de façon plutôt instinctive lorsque je le vis apparaître devant moi : il était là. Lucas. Sans prononcer un seul mot, parce que j’en étais bien incapable et parce que je n’avais rien trouvé d’intelligent à lui dire, je ne pus retenir mon élan : mes bras allèrent s’enrouler autour de son cou et mon corps s’abandonna contre le sien. Je serrai si fort mon étreinte : je n’avais qu’une seule envie, retrouver cette plénitude que j’avais ressenti la dernière fois. Qu’il calme tout ce qui se soulevait en moi. Qu’il me dise que tout irait bien.

Je n’osai même pas lever les yeux vers lui puisque j’en étais bien incapable. Je ne voulais pas lâcher ce câlin, pas tout de suite… Non. Juste encore un peu. Même si c’était douloureux. Je ne voulais pas y penser. Le visage enfoui contre son épaule, sa présence rassurante, même s’il m’était difficile de parler parce que l’émotion me serrait la gorge, je fus capable d’articuler une phrase cohérente.

« Désolée, Lucas. J’voulais pas te déranger… C’est juste que… je n’avais plus envie d’être chez moi. »

C’était là une bien maigre explication, mais je savais qu’il n’en aurait pas besoin de plus pour le moment. Dès qu’il verrait mon visage, cela lui expliquerait sans doute ma présence ici. Et heureusement, il ne verrait pas le reste de mon corps. Je le serrai davantage contre moi, simplement parce que je me sentais tellement bien. C’était la première fois qu’être dans les bras d’un mec m’apportait un tel sentiment. Sans doute parce que nos parcours se ressemblaient… sans doute parce que je savais qu’il pouvait comprendre. Sans doute parce que j’avais compris, ce soir-là, qu’il tiendrait vraiment sa parole et qu’il serait là. Je me dégageai difficile de cette étreinte et levai mon visage en sa direction. Bien que des larmes dérangeaient ma vue, je pus constater qu’il avait une mine affreuse. Je ravalai mon chagrin et, n’arrivant pas à faire usage de tact, je lui posai la question qui me vint instantanément à l’esprit :

« Qu’est-ce qui t’es arrivé Lucas? T’as pas l’air bien du tout… »

Les yeux ne mentent jamais. On peut faire mentir tout le reste, mais pas le regard. S’il n’allait pas bien, je ne voulais pas venir l’embêter avec mes problèmes. Le cœur dans le tordeur, j’hésitai entre rester avec lui et quitter son appartement immédiatement. Parce que lui aussi avait une vie…
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Lucas Liska
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Resté appuyé contre le comptoir, je bois tranquillement mon café, les yeux perdus dans le vide. Bon sang, je dois avoir une gueule de déterré. Après avoir tant bu hier soir, je ne pouvais en effet pas m'attendre à autre chose qu'à ce genre de résultat. Je m'efforce pourtant de sourire avec finesse, tentant par ce processus de détendre les traits de mon visage. Sourire, ça ne me va pas trop, mais j'essaye. Je ne veux pas perturber Noah en l'accueillant ainsi ! Finissant ma tasse, je la pose dans l'évier parmi le reste de la vaisselle. Oula ... Je n'avais pas vu que ce dernier était plein à craquer. On dirait même qu'il serait prêt à s'effondrer sous le poids pesant de toute le vaisselier qui y repose. Soupirant, je fais couler l'eau chaude et m'occupe des casseroles, fourrant tout le reste dans le lave-vaisselle, aussi doué qu'un tétris-man professionnel. Me frottant les mains avec satisfaction, je baille et c'est à ce moment que j'entends sonner. Me faisant sursauter par la rapidité de son arrivée, claquant de la mâchoire d'un coup sous la surprise, manquant presque de me mordre la langue au passage. Je file alors vers la porte, et l'ouvre tranquillement. Aussitôt, je sens des bras se jeter autour de ma nuque et m'enserrer avec force. Comprenant qu'il s'agit de la douce jeune fille du nom de Noah je ne prends pas plus de quelques secondes avant de la câliner comme il se doit. Avec ce qui est arrivé la dernière fois, je dois dire que ce n'est pas étonnant que nous nous soyons tant rapproché et ceux, aussi simplement et rapidement. Après un bref instant, je la relâche sagement et ouvre encore un peu la porte.

« Désolée, Lucas. J’voulais pas te déranger… C’est juste que… je n’avais plus envie d’être chez moi. »

Elle garde la tête basse, ce qui me fait sourire tant elle est adorable. Franchement, cette gêne témoigne à mes yeux d'une certaine intelligence. Elle est réservée, douce, réfléchit et tente de ne pas trop parler. Comme on dit, elle parle peu mais bien. Trait qui est plutôt agréable en de tels circonstances. Soudain, alors qu'elle lève les yeux vers moi, j'ai comme la sensation qu'elle ne lâchera pas l'affaire vis à vis de mon état, qui n'est pour l'instant pas vraiment très alarmant ...

« Qu’est-ce qui t’es arrivé Lucas? T’as pas l’air bien du tout… »

Je ris pensivement et m'écarte pour lui faire un mouvement de l'avant-bras, l'invitant tranquillement à rentrer. Je souris avec finesse et hausse les épaules avec amusement. Rien d'alarmant, pour le moment, rien d'alarmant du tout ...

- N'aies crainte. Entre. Je suis juste fatigué, j'ai pris une petite cuite hier soir, alors j'ai la gueule dans le ciment...

Ce qui n'est pas nécessairement qu'un mensonge à vrai dire... même si l’affirmation cache elle aussi une petite part de mystère.

© Nalex
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Noah Mellack
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Je regardais Lucas, soupçonneuse. Qu’est-ce qui avait bien pu le pousser à prendre une cuite hier soir? Et puis, quand on buvait seul, ce n’était pas pour noyer un quelconque chagrin? Je ne quittais pas son visage et essayais d’y déceler l’indice que je cherchais pour poursuivre plus loin mon questionnement. Mais lorsque je l’entendis rigoler doucement, je ne fus guère plus avancée : en fait, j’avais compris qu’il tentait de brouiller les pistes. Saisissant ma planche de skate qui était tombée sur le plancher, je suivis le mouvement qui m’invitait à entrer. Je jetai un coup d’œil rapide : pour quelqu’un qui avait bu énormément d’alcool, l’endroit était quand même impeccable. J’avançai lentement, ne voulant rien déranger ici. C’était la première fois que je visitais la maison d’une autre personne. Une émotion étrange m’envahissait : ce que bien d’autres auraient de façon plus que normale me déstabilisait complètement. Comment expliquer à Lucas que je n’avais aucune idée du comportement à adopter. Je le regardais lui, complètement perdue et insécure face à cette expérience nouvelle. Je serrai mon skateboard dans mes mains.

« Heum… T’es sûr que c’est correct? J’veux pas te déranger… J’me doute bien que tu as d’autres trucs à faire. C’est juste que… Enfin… »

Et je serrai ma planche davantage contre moi. Comment expliquer le malaise vécu par cette situation à Lucas? Je baissai les yeux en direction du sol. J’avais pu constater, en jetant un rapide coup d’œil à son appartement, qu’il s’en était effectivement bien sorti : il ne m’avait pas menti sur ce point. Et il ne m’avait pas menti non plus lorsqu’il m’avait dit qu’il répondrait présent si j’avais besoin de lui. Je desserrai mon étreinte et levai de nouveau les yeux vers lui. Bien que ma joue droite tuméfiée ne devait pas être très jolie à voir en ce moment, je fus soulagée qu’il ne puisse voir les dégâts que par la pointe de l’iceberg. Le visage ne reflétait en rien les autres blessures que mes vêtements camouflaient. Et à moins de me mettre à nue, Lucas n’en saurait rien. Ma mère avait fait dans le propre cette fois-ci : elle avait fait attention à ne pas trop toucher à mon visage. Avais-je eu de la chance? J’en doutai.

« Désolée de te dire ça Lucas… Mais à vrai dire… C’est juste que… »


Maladroite. Voilà ce que j’étais. Et je ne pus que rougir de plus bel devant ce manque de vocabulaire qui m’empêchait de transmettre ce que j’avais besoin de dire à Lucas. Alors, sans faire dans la fioriture, je me contentai de lui dire, très rapidement et à voix presque chuchotée, parce que j’en avais honte.

« J’suis jamais allée ailleurs. J’veux dire… J’dois faire quoi, maintenant? »

Mon malaise grandissait et je sentis soudainement cette rage grimper en moi. Elle me saisit avec tant de force que je détournai rapidement le regard pour la camoufler aux yeux de Lucas. Soudainement, je m’en voulais d’être aussi idiote, je m’en voulais aussi de montrer une certaine vulnérabilité alors que j’aurais dû plutôt taire tout ce que je ressentais. Qu’allait-il penser de moi désormais? Je rougis davantage devant ma bêtise. On n’avait qu’à regarder Lucas pour comprendre.

Il était beau, intelligent, il avait sans doute une tonne de filles pendue à son cou. Il était aussi plus vieux que moi. Pourquoi s’encombrerait-il d’une gamine comme moi? Et voilà que je m’anéantissais moi-même : faut dire que j’étais douée pour ça. Je tremblai très légèrement et serrai à nouveau ma planche contre moi. J’étais peut être idiote, mais pas aveugle. Lucas était certes beau. Étais-je insensible? Non, mais ce n’était pas ça qui m’avait attiré en premier chez lui. C’était plutôt le sentiment de sécurité qu’il m’inspirait qui m’avait poussé vers lui. Et je n’étais pas insensible non plus à ce qui pouvait lui arriver. Son état, bien qu’il semblait en faire peu de cas, m’intriguait. Qu’est-ce qui pouvait valoir la peine de se mettre dans un tel état?

« Lucas… C’est juste que… Enfin… si t’as des problèmes, j’veux pas en rajouter une couche. Habituellement, quand on boit, surtout pour prendre une cuite, y’a toujours une raison : on veut oublier. Qu’est-ce que tu cherches à oublier? »

Bien que mes paroles étaient hésitantes, mon regard, lui, ne trahissait pas cette émotion. Je commençais à me dévoiler tranquillement, Lucas, tu ne pouvais pas refermer la porte après m’avoir invitée chez toi. Je ne le quittai pas des yeux, désirant savoir ce qui pouvait mettre un homme tel que lui dans un état semblable. C’était sans doute pas mes affaires… Je baissai les yeux. Peut-être me trouverait-il tout simplement impertinente… Ce n’était pas une si bonne idée finalement de venir le voir. Je tournai les talons, ne sachant pas quelle autre comportement adopter. Je me dirigeai vers la porte. Je n’avais jamais su comment me sentir à ma place. Et pourtant, Lucas m’offrait une place dans sa vie. Pourtant, j’avais du mal à accepter ce qu’il m’offrait. Je me tournai vers lui. J’étais dans une impasse : je voulais être avec lui, mais je ne savais pas comment faire pour être avec lui.

« J’suis désolée Lucas, j’sais bien que c’est pas mes affaires… J’veux pas… Enfin, c’est juste que je ne sais pas… »

Les mots refusaient de sortir de ma bouche de façon cohérente. Je commençais à paniquer. Comment lui expliquer ce que j’étais incapable de dire? Des larmes commencèrent à rouler sur mes joues. Je levai de nouveau les yeux vers lui : perdue et perturbée, il m’était difficile de m’abandonner complètement et de prendre possession de ce qu’il voulait m’offrir. Et je fis la seule chose qui me semblait logique à ce moment. Mon skate retrouva le sol et j’allai me blottir contre lui, le serrant à nouveau dans mes bras pour calmer tout ce qui me secouait. La tête enfouie contre son torse, il me fut plus facile de lui parler.

« Lucas… J’veux pas être trop… envahissante… Mais je ne sais pas… Je ne sais juste pas comment agir. J’veux pas que tu penses… C’est juste que je n’ai jamais vécu ça… »
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Lucas Liska
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« Heum… T’es sûr que c’est correct? J’veux pas te déranger… J’me doute bien que tu as d’autres trucs à faire. C’est juste que… Enfin… »

Je peux voir d'ici ses petites mains froides serrer la planche. Je n'aime pas vraiment l'idée qu'elle reste ainsi dehors sur mon pallié. Même si nous sommes abrités dans un immeuble, les couloirs ne sont pas du genre à être chauffé. Surtout que le type responsable de l'immeuble serait pas du tout du genre à balancer l'air chaud hors des studios, sachant que ça coûterait trop cher et que c'est une pince, il préfère laisser tout le monde se les geler.

« Désolée de te dire ça Lucas… Mais à vrai dire… C’est juste que… J’suis jamais allée ailleurs. J’veux dire… J’dois faire quoi, maintenant? »

A la voir, à l'entendre, elle me fait solennellement penser à un petit animal effrayé. Un lapin peut-être, une renarde. Quelque chose d'adorable qui semble trembler sous l'idée de se faire manger en entrant ici, en m'approchant. A croire que je suis un loup moi aussi, comme le beau qui m'a laissé en court de route. Comme le blond que j'ai déçu également ...

« Lucas… C’est juste que… Enfin… si t’as des problèmes, j’veux pas en rajouter une couche. Habituellement, quand on boit, surtout pour prendre une cuite, y’a toujours une raison : on veut oublier. Qu’est-ce que tu cherches à oublier? »

Elle m'inquiète. J'ai peur qu'elle nous fasse un genre de dépression nerveuse. C'est très curieux en vérité mais lorsqu'on flippe autant pour si peu, c'est rarement bon signe et là, elle est totalement apeurée.

« J’suis désolée Lucas, j’sais bien que c’est pas mes affaires… J’veux pas… Enfin, c’est juste que je ne sais pas… Lucas… J’veux pas être trop… envahissante… Mais je ne sais pas… Je ne sais juste pas comment agir. J’veux pas que tu penses… C’est juste que je n’ai jamais vécu ça…»

Je lui lâche un immense sourire et me décale, ouvrant la porte en grand, lui offrant une invitation claire pour pénétrer dans mon somptueux loft. Pas question de la laisser ainsi devant la porte, dans ce couloir qui est toujours aussi froid, la température n'ayant pas vraiment changée depuis quelques minutes. Mais là, je décide qu'il faudrait vraiment rentrer avant que toute la chaleur de mon temple ne serve à tout l'immeuble. Je ferme la porte derrière nous et file remonter le chauffage sur le boîtier prévu à cet effet près de la porte d'entrée. Une fois ceci fait, je tape dans mes mains et les frotte avec énergie :

- Bon ... Noah ! Arrête de t'inquiéter tu veux ? Ecoute, je suis tout à fait bien. J'ai le moral un peu bas, c'est tout. Si tu veux, je peux t'en expliquer la raison mais je ne suis pas sûr que tu comprenne. De plus, je pense qu'une discussion, longue ou non, estime le ventre vide ! Assieds toi et enlèves quelques couches, genre le manteau t'auras pas froid ici d'accord ?

Je m'empresse de filer en cuisine, plutôt soulagé. Maintenant, elle est à l’abri, je ne suis plus seul et je suis enfin rassuré. M'activant, je sors le pain frais et deux tasses. Je découpe le pain tranquillement, commençant à le beurrer sagement. Je souris avec tendresse et souffle alors :

- Tu vois ... En fait, je suis du genre fêtard. J'avais toujours fais la fête sans jamais me fixer et il y a peu, j'ai vécu un amour passionnel, physique et émotionnel je crois ... Je ne pourrais rien expliquer, mais j'ai tellement adoré mon temps passé avec lui. C'était toujours parfait, chaud, agréable. Maintenant, il n'est plus là et ça me rend un peu moue ... Mais c'est pas grand chose, ça va passer.

Je me force à sourire doucement et lui montre une tasse tranquillement :

- Bien ... Alors, tu veux boire quoi ? Chocolat, lait chaud, café, café au lait ? Dis moi tout ma belle.
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Noah Mellack
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Je le regarde lui et ne le quitte pas des yeux. Difficile en fait de rester de marbre devant son sourire qui ferait fondre sans doute plus qu'un mètre de glace. Et encore! Et pour la première fois, je me surprends à vouloir sourire à un autre être humain. Souriante et rougissant devant ma bêtise, je le suis à l'intérieur de son loft. J'avoue que je suis impressionnée. Il n'avait pas menti. Il se débrouille très bien dans la vie et ne semble manquer de rien. Je dépose mon sac près du canapé et enlève lentement mon manteau et ma casquette qui rejoignent l'appui-bras. Tirant sur le bas de mon chandail pour le réajuster, je le suis vers la cuisine en frottant mon bras droit avec ma main gauche. Je m'installe devant lui et je jette quelques regards autour de moi : tout semble si chaleureux ici. Accueillant même. C'est sans doute à ça que ressemble un vrai chez-soi. Je me tourne de nouveau vers Lucas qui sourit toujours. Si sa gueule de bois s'est presqu'estompée, je sens bien qu'il y a autre chose qui le tracasse.

Et lorsque j'entends le mot amour, tout s'éclaire. Je voudrais bien lui expliquer que je n'y crois pas, qu'il ne devrait pas y croire lui non plus, mais je me retiens. J'attrape simplement le pain qu'il tient dans sa main et mords dedans avant de le regarder de nouveau. Amour passionnel? Non, ça, je ne pouvais pas comprendre. Mais lorsqu'il m'explique qu'il avait adoré passer du temps avec lui, ça, par contre, je peux très bien comprendre! Je ne le quitte pas des yeux et le regarde, dégustant lentement la tranche de pain chipée l'instant d'avant et je réfléchis à tout ce qu'il vient de dire. L'amour... Difficile de croire et de comprendre un concept qui nous est inconnu, n'est-ce pas? Physique? La seule proximité physique que j'ai connu dernièrement, c'est le câlin échangé avec Lucas et les coups répétés de ma mère. J'essaie tant bien que mal de dénicher un souvenir que je pourrais rattacher aux explications de Lucas, mais je n'en ai aucun. Et j'en suis là lorsque qu'il me pose la fameuse question qui me fait légèrement sursauter.

"Chocolat s'il-te-plaît..."


Je reviens sur Terre en lui donnant ma réponse. Je l'observe qui s'active en préparant le chocolat et j'hésite avant de répondre à son autre interrogation. Son histoire d'amour m'intéresse. Enfin...

"Et cet amour... passionnel... Ça veut dire quoi, au fait?

Question pour bien sûr tenter de détourner la conversation, mais même si Lucas mord à l'hameçon, je sais bien qu'il ne tardera pas à revenir à la charge pour que je lui raconte la raison de ma présence ici. Je pointe alors mon oeil et après une gorgée de chocolat, qui est d'ailleurs délicieux, je me décide enfin à tout lui dire.

"Heum... Ben... Disons qu'après ta venue chez moi, ma mère n'était pas tellement contente. Pas besoin de te dire que tu as d'ailleurs perdu une cliente, j'crois que tu t'en doutais, hein? Elle a donc décidé de passer sa frustration sur moi. Ça l'air grave... mais c'est pas si pire en fait.

Si seulement tu soulevais mon chandail, Lucas, tu comprendrais bien rapidement que je mens. Que mon oeil n'est que la pointe de l'iceberg et que j'ai mal partout. Que lorsque j'ai tiré sur mon chandail plus tôt, ce n'était pas seulement pour le réajuster, c'était pour m'assurer que tu ne pourrais rien voir. Et j'essaie de continuer, comme si rien ne s'était produit.

"Et pour le mec... L'amour passionnel... Tu l'as dans la peau, c'est ça? C'est lui la raison de ta gueule de bois, monsieur le fêtard?"

Et à cet instant, je ne peux m'empêcher d'offrir à Lucas un petit sourire. C'est pas grand chose, mais moi et les problèmes de coeur. À vrai dire, ce que je connais sur le sujet n'est pas très vaste. Ça se résume aux crises de larmes de ma mère lorsque cette dernière se fait larguer par un mec. Ce sont les seules connaissances que je possède sur le sujet. J'avoue que je voudrais bien savoir quoi dire d'autre parce que je vois la tristesse qu'il y a derrière ce sourire. J'connais assez ce genre d'expressions puisque je les emploie moi-même. Et étrangement, même si je le connais depuis peu, je n'aime pas voir cette mine triste s'afficher sur son visage.

"Et il s'appelle comment, ce mec? Celui qui te fait passer dans le tordeur...

Je prends une gorgée de chocolat et je termine ma tartine pour essayer d'afficher un air calme. S'il est honnête avec moi, je devrai aussi l'être avec lui. Et ça, ça risque d'être plus compliqué. Pourtant, je sais bien que je n'aurai pas le choix. Car si Lucas accepte de me dévoiler une partie de sa vie, je devrai aussi accepter de lui dévoiler une partie de la mienne. Et sans doute verrait-il à quel point ma mère m'avait transformée en monstre. Je ne peux m'empêcher de remarquer le tatouage qu'il a au poignet. Ce qui me donne envie de lui poser une autre question, mais je préfère me mordre la lèvre inférieure. J'essaie bien de retenir ma question, mais elle s'échappe malgré moi.

"T'en as beaucoup de cicatrices... J'veux dire si on ne compte pas celle que tu as au coeur en ce moment..."

Lucas, si seulement tu savais tout ce que j'ai envie de te dire, tout ce que j'ai besoin de te dire. Je n'ai qu'une seule envie, me blottir contre lui, lovée contre son corps, tout comme le ferait un chaton. Parce que pour la première fois dans ma vie, je me sens bien en présence d'un autre être humain. Parce que j'ai comme l'impression que pour une fois, la vie tente de s'excuser en me donnant le frère que j'aurais tant voulu avoir.
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L'écoutant sagement d'une oreille, j'utilise cependant mes mains pour commencer la préparation d'un chocolat, commandée gentiment par la misse. Ce qu'il y a de cool chez moi, c'est qu'étant gourmand, il y a souvent tout à tas de bonnes choses à manger. Que ce soit sucré ou salé, il est dur de ne pas grossir si on ne pratique pas du sport régulièrement. J'ai l'impression d'être un gros porc, mais quand je fais mon sport casi-quotidien, je me dis que j'ai encore de la marge avant de pouvoir être qualifié de gros. Aussi, ce que je lui prépare aura de quoi lui mettre l'eau à la bouche quand elle l'aura sous le nez et lui chauffer la gorge et le ventre quand elle se mettra à le boire.

"Heum... Ben... Disons qu'après ta venue chez moi, ma mère n'était pas tellement contente. Pas besoin de te dire que tu as d'ailleurs perdu une cliente, j'crois que tu t'en doutais, hein? Elle a donc décidé de passer sa frustration sur moi. Ça l'air grave... mais c'est pas si pire en fait."

Je dois avouer avoir de puissants doutes. J’espérais que le coup de pression ferait redescendre sa folle de mère, mais je me rends compte qu'à la vérité, son cerveau et ses neurones doivent être sérieusement rongés et qu'il lui serait donc impossible de redescendre complètement un jour sauf si sa mère se fait interner, ce qui n'arrivera sans aucun doute jamais malheureusement. Je me tourne et lui pose ainsi donc la tasse de chocolat chaude recouvert de chantilly sous le nez et m'assois à mon tour, mordant dans ma tartine avec un air tranquille malgré les événements.

"Et pour le mec... L'amour passionnel... Tu l'as dans la peau, c'est ça? C'est lui la raison de ta gueule de bois, monsieur le fêtard?"

Je ne peux m'empêcher de rire et de hoche la tête lentement. Mais alors que j'allais répondre, je fixe ses yeux, courir le long de mon corps pour sillonner je ne sais trop quoi. Aussi, je la vois hésiter, mais me résigne à ne plus parler temps que sa curiosité ne sera pas sortie.

"T'en as beaucoup de cicatrices... J'veux dire si on ne compte pas celle que tu as au coeur en ce moment..."

Je souris et hausse les épaules, me redressant, j'enlève mon haut sans gêne notable devant elle et fait rouler les muscles de mon dos en me décontractant un peu. Réfléchissant, je regarde mes bras et mon torse tranquillement avant de tapoter la cicatrise qui descendant le long de mes abdos. Je relève le menton et la regarde en riant.

- Ca, c'est par un chien errant.

Aucun besoin de lui dire que c'était un loup, elle ne me croirait pas. Je tapote doucement ma cicatrice sur mon biceps droit et ricane tranquillement.

- Tu vois cette entaille ? Un coup de couteau. Remontant la main jusqu'à mon épaule droite, j'enchaîne. Ici, une balle.

Je m'arrête et ris doucement, remettant mon haut tranquillement avant de croiser les bras sur mon torse.

- J'en ai un tas d'autres ... Quant à mon homme, c'était Nathaniel. Adorable garçon... Puis, dis toi qu'il m'a sauvé la vie ... C'est lui qui m'a trouvé avec la balle dans l'épaule entrain de me vider de mon sang.

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Noah Mellack
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Heureusement que je n'avais rien dans la bouche à ce moment-là, car je l'aurais sans doute recraché ou pire, je l'aurais avalé de travers. Lorsque je le vois retirer son chandail -apparemment sans gêne aucune-, je sens ma mâchoire se décrocher et mes joues s'empourprer. Je suis une fille, hétéro et disons que ce que je vois ne me laisse pas de glace. J'essaie, bien rapidement et maladroitement, de garder une certaine contenance, mais j'avoue qu'il m'est bien difficile de regarder les cicatrices sur son corps sans rougir davantage. Pas que je n'ai jamais vu un mec torse nu avant. Mais disons qu'il n'y en avait aucun qui avait pris le temps de se dévêtir ainsi devant moi. Et pourtant, même si cette situation me gêne au plus haut point, je prends tout de même le temps de suivre des yeux les sillons tracés sur son corps. Une cicatrice laissée par un chien errant... L'autre laissée par un coup de couteau et la dernière explique sans doute pourquoi il se balade avec une arme : le point d'entré de la balle. Je suis presque déçue lorsqu'il se rhabille puisque j'ai pu observer qu'il y avait toute une histoire qui s'inscrivait ainsi sur son corps. Pour éviter de croiser son regard et créer un malaise, j'attrappe ma tasse de chocolat et en boit une longue gorgée. Cependant, le rire qui s'élève me rassure : il ne semble guère vexé par mon attitude.

Lorsqu'il parle de Nathaniel, j'ai dû mal à comprendre pourquoi il en parle en termes si élogieux. Après tout, n'est-il pas la raison de son malheur? Comment se fait-il qu'il arrive à me le décrire comme un garçon adorable? C'est à n'y rien comprendre. Arrivant enfin à retrouver ma couleur de peau normale au niveau du visage, je le regarde de nouveau. Lucas possède cette douceur et cette gentillesse qui m'impressionnent tant. Je sais que je n'ai rien à craindre avec lui puisqu'il ne me cache rien et se montre si honnête envers moi. Mais voilà que la porte s'est ouverte et s'il a fait preuve d'une si grande ouverture, je sais qu'il s'attend sans doute à ce que je m'ouvre aussi. Mais avant de lui en révéler davantage, je lui pose la question qui me torture depuis un petit moment.

"Ce Nathaniel, il t'a sauvé la vie, t'es tombé amoureux de lui et il t'a largué? C'est ça? Si c'est le cas, il est vraiment con de larguer quelqu'un comme toi. Faudrait vraiment être aveugle pour ne pas s'apercevoir à quel point tu es canon..."

Et ma main vient rapidement se placer sur ma bouche pour m'éviter de dire davantage de conneries. Rougissant de nouveau, je baisse les yeux en direction du sol.

"J'suis désolée Lucas, c'est pas ce que je voulais dire. Enfin, si, mais pas comme ça. J'veux dire, t'es canon, c'pas ça le problème... Enfin...J'veux dire, j'sais pas s'il est con... enfin, peut-être un peu... Ce que j'essaie de te dire...

Au pire, ferme-la, Noah! Tu vois bien que tu ne fais que t'enliser davantage au lieu de t'exprimer clairement? Mes doigts se retrouvent rapidement triturer et torturer dans tous les sens au fur et à mesure que la nervosité grimpe en moi. Je respire profondément. Pas de panique, je vais y arriver. Mon regard croise de nouveau celui de Lucas et graduellement, tout se calme en moi.

"Ce que j'essaie de te dire, c'est que je ne comprends pas pourquoi il ne voudrait plus être avec toi. T'es un type bien. Même plus que bien..."

Détournant les yeux, j'essaie à nouveau de rassembler mes idées pour ce que j'aie à lui dire. Je sais que ce ne sera pas facile, mais il faut bien que j'en parle à quelqu'un. Je prends une profonde inspiration. C'est bien la première fois que je vais en dévoiler autant sur moi à quelqu'un et j'avoue que ça me rend un peu nerveuse.

"Heum... Tu sais que ça ne s'est pas très passé avec ma mère. Disons qu'elle était vraiment en colère que je t'aie ramené à la maison. Et... Et il est vraiment délicieux ton chocolat. Vraiment très bon. Je n'en avais jamais bu un comme le tien."

J'ai envie de me gifler moi-même. Je n'ai jamais été douée avec les mots et il m'est encore plus difficile de m'exprimer lorsque vient le temps de décrire ce que ma mère me fait encaisser. Me mordant la lèvre inférieure, regardant le sol, j'essaie de trouver le meilleur moyen pour tout expliquer à Lucas, mais je n'y arrive pas. Le tatouage! Voilà une façon de détourner la conversation!

"Le tatouage que tu as sur le poignet, que signifie-t-il?"

Je sais très bien que Lucas ne se laissera pas berner longtemps. C'est un mec intelligent et il a déjà été dans la même situation que moi. Cependant, s'il découvre que je suis un monstre en réalité, voudra-t-il toujours que je fasse partie de sa vie ou cherchera-t-il à s'éloigner de moi? J'en tremble à l'avance. Je décide de prendre mon courage à deux mains et je le regarde de nouveau.

"Écoute, Lucas. Je t'ai dit que ma mère n'était pas contente, mais tu dois bien te douter que mon oeil, c'est juste la partie visible... n'est-ce pas? J'ai encaissé pas mal de coups... J'croyais que je n'allais plus me relever... J'sais même pas comment j'ai fait pour me relever... J'te parle, pis y'a certains endroits sur mon corps qui me font encore souffrir...

Gênée et avec quelques difficultés, je retire doucement mon chandail que je fais passer au-dessus de ma tête. Bien sûr, un soutif recouvre ma poitrine, et à cet instant, j'évite de le regarder parce que je ne veux pas voir ce qu'il voit à travers ses yeux. Les marques des coups reçus sont encore bien visibles sur mon corps. Que ce soit sur le dos, les bras ou encore les flancs, il peut voir presqu'en détail toutes les frappes de ma mère. J'évite toujours son regard, me sentant tout à coup honteuse. Je voudrais me cacher, disparaître tellement loin d'ici. Tout ce que je trouve à dire pour dédramatiser c'est :

"J'ai l'air d'un monstre avec toutes ces marques, n'est-ce pas?"

Et bien que j'aurais désiré avoir un ton plus sarcastique, plus moqueur pour cette réplique, j'en suis bien incapable. La gorge nouée, je suis incapable d'effectuer le moindre mouvement, comme si une tonne de briques venait soudainement de s'écraser sur moi.
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Souffrance ...

   
   

   

"Ce Nathaniel, il t'a sauvé la vie, t'es tombé amoureux de lui et il t'a largué? C'est ça? Si c'est le cas, il est vraiment con de larguer quelqu'un comme toi. Faudrait vraiment être aveugle pour ne pas s'apercevoir à quel point tu es canon..."

Il m'est ainsi donc impossible de ne pas esquisser un léger sourire. C'est à ce triste détail que l'on repère quelqu'un qui n'a jamais été amoureux. Voir au delà du physique, observer son âme à travers ses yeux, chatouiller sa conscience à travers ses paroles et écouter le doux chant que forment ses rires à mesure qu'ils montent dans les airs. Je m'ignorais poète, pourtant, le blond m'inspirait beaucoup de chose, notamment beaucoup de tendresse, il m’apaisait par sa simple présence et son infinie zénitude comparé à moi, qui semble ne connaitre que le stresse et la colère pour manifester mes angoisses et mes peurs.

"J'suis désolée Lucas, c'est pas ce que je voulais dire. Enfin, si, mais pas comme ça. J'veux dire, t'es canon, c'pas ça le problème... Enfin...J'veux dire, j'sais pas s'il est con... enfin, peut-être un peu... Ce que j'essaie de te dire... Ce que j'essaie de te dire, c'est que je ne comprends pas pourquoi il ne voudrait plus être avec toi. T'es un type bien. Même plus que bien..."

Elle l'ignore, mais dans sa douce manière maladroite de me complimenter, elle met avec tendresse un genre de baume chauffant sur mon coeur. Elle est tout à fait adorable, attendrissante et j'entends bien de la protéger jusqu'à ce que je le puisse. De sa mère ou de quiconque d'autre en vérité.

"Heum... Tu sais que ça ne s'est pas très passé avec ma mère. Disons qu'elle était vraiment en colère que je t'aie ramené à la maison. Et... Et il est vraiment délicieux ton chocolat. Vraiment très bon. Je n'en avais jamais bu un comme le tien."

Je souris, heureux d'entendre ça, je fais une douce révérence et recommence tranquillement à manger, croquant dans ma tartine avec un faim comme d'habitude.

"Le tatouage que tu as sur le poignet, que signifie-t-il? Écoute, Lucas. Je t'ai dit que ma mère n'était pas contente, mais tu dois bien te douter que mon oeil, c'est juste la partie visible... n'est-ce pas? J'ai encaissé pas mal de coups... J'croyais que je n'allais plus me relever... J'sais même pas comment j'ai fait pour me relever... J'te parle, pis y'a certains endroits sur mon corps qui me font encore souffrir...

Elle se redresse et doucement, enlève son haut, dévoilant les autres contusions sur son corps. A vrai dire, j'étais presque persuadé qu'elle en avait autant, si ce n'est plus. Je me redresse aussitôt et lui tourne un peu autour, l'analysant de haut en bas.

"J'ai l'air d'un monstre avec toutes ces marques, n'est-ce pas?"

Je pousse un grognement de douleur, rien qu'à voir sa condition physique et la saisie, pour la ramener contre moi, la serrer contre mon imposant torse. Pas question de la renvoyer là bas ce soir, mais je ne peux pas non plus l'enlever, c'est bien le problème.

- Non ... Tu as l'air d'une gosse dans le besoin et je vais t'aider. Ecoute ... Pour ce midi, on va commander des pizzas d'accord, on va papoter, mater de la merde à la télé et tout oublié. Demain, certes, tu seras obligée de rentrer, je risquerais d'être accusé d’enlèvement sinon et je me vois mal aller en taule.

Je viens délicatement lui embrasser le front et lui frotte le dos avec tendresse.

- Je vais te trouver une solution ma belle. Mais en attendant ... je pense que t'as besoin de te détendre et de penser à autre chose d'accord ? Bouge pas, je vais te chercher un t-shirt large et un jog, que tu te mette à l'aise et que t'arrête de penser à ta mère. Entendu ?

A son âge, j'aurais tout fait pour avoir ce genres de soins et t'attention ... Je compte bien tout lui offrir sans rien demander en échange, comme un père ou un frère le ferait surement chez une famille équilibrée.
   
- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
   
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Noah Mellack
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J'ai envie de chialer, mais j'suis pas capable. Pas capable même de verser une seule larme. Alors que ça me ferait tellement du bien! Lorsque je le vois tourner autour de moi et que je l'entends pousser un grognement douloureux, j'voudrais me faire rassurante, lui dire que ce n'est pas si pire, mais je savais très bien que Lucas ne me croirait pas. Parce qu'il avait vécu la même chose, parce qu'il savait que c'était douloureux et parce que j'aurais beau afficher mon plus beau sourire, Lucas verrait clair dans mon jeu. Je baisse la tête et regarde le sol. Et c'est à ce moment que je sens ma tête qui rejoint son torse et ses bras qui s'enroulent autour de moi. J'savais pas à quoi ressemblait le bonheur, mais j'sentais que j'en touchais un gros morceau aujourd'hui. La tête enfouie contre son torse, quelques larmes glissèrent de mes yeux.

- Non ... Tu as l'air d'une gosse dans le besoin et je vais t'aider. Ecoute ... Pour ce midi, on va commander des pizzas d'accord, on va papoter, mater de la merde à la télé et tout oublié. Demain, certes, tu seras obligée de rentrer, je risquerais d'être accusé d’enlèvement sinon et je me vois mal aller en taule.

Je passe mes bras autour de sa taille. Pas envie de quitter cette étreinte qui me rassure, qui panse toute la douleur que je ressens en ce moment. Mon corps frêle cherche la chaleur du sien, chaleur que je n'ai jamais connu.

"Si c'est ça qui t'inquiète, t'en fais pas. Ma mère sera pas là ce soir. Et en fait, elle se fout bien si je rentre ou pas. Elle ne vérifie jamais... Sauf quand elle ramène un mec...elle préfère que j'sois pas là..."

Quand elle ramenait un mec, elle préférait que je foute le camp. Pourquoi? J'savais pas vraiment.

"Sinon, j'suis partante pour la pizza et tout le reste! J'sais pas vraiment c'qui passe à la télé en ce moment, disons que je n'en écoute jamais... Alors... Mais j'veux bien aussi qu'on discute... J'fais jamais ce genre de trucs d'habitude."

Je séchai mes larmes et essayai de me composer un visage joyeux. C'était plutôt difficile, mais je savais que j'allais y arriver. Le bisou qu'il dépose sur ma tête m'encourage à me calmer.

- Je vais te trouver une solution ma belle. Mais en attendant ... je pense que t'as besoin de te détendre et de penser à autre chose d'accord ? Bouge pas, je vais te chercher un t-shirt large et un jog, que tu te mette à l'aise et que t'arrête de penser à ta mère. Entendu ?


Je ne pus qu'hocher positivement la tête. J'étais plutôt ravie qu'il me propose des vêtements plus confortables à enfiler et lorsqu'il mentionna le mot solution, je savais qu'il en trouverait une. Je le vis revenir avec les vêtements et j'enfilai directement le t-shirt. Il était trop grand, mais ça ne me dérangeait pas vraiment : j'aimais porter des vêtements amples. Retirant mon jeans, je n'étais pas vraiment gênée de le faire devant Lucas puisque le chandail cachait tout. Cependant, il pouvait remarquer que mes jambes aussi étaient couvertes de bleus. Après tout, je n'avais rien à lui cacher. Le pantalon enfilé, je levai vers lui un visage souriant. Pas le genre de faux sourire qu'on fait lorsqu'on veut rassurer une personne alors qu'on souffre à l'intérieur. Non, un vrai sourire. Le genre de sourire que l'on fait quand on se sent bien. Et j'étais bien. Même plus que bien. Je savais que j'étais en sécurité ici. Ma mère ne pouvait pas m'atteindre. Elle était bien loin.

"Dis... ça t'embête si j'dors chez toi, cette nuit? Si ça peut ta rassurer, j'peux même appeler ma mère pour lui dire que je couche chez une amie. Elle sera ravie de se débarrasser de moi pour la nuit."


Et je savais que ce que je disais n'était que vérité. Je regardai Lucas, dans mes vêtements trop grands et ça m'amusait vraiment. Et ça sentait tellement bon. Je ne pouvais pas m'empêcher de mettre mon nez dans le tissus du t-shirt pour le sentir. Pas que mes vêtements puaient, mais disons que ma mère n'employait pas un savon qui sentait aussi bon.

"Alors, tu me montres le genre de merde qu'on peut regarder à la télé? Disons que j'ai pas vraiment le temps de l'écouter d'habitude."

Je glissai ma main dans la sienne et l'entraînai avec moi pour qu'on s'installe dans le canapé afin qu'il me montre ce dont il parlait. Assis sur le canapé, je repliai mes jambes sous moi pour m'asseoir en tailleur. Mon regard chercha le sien.

"Tsé Lucas, je te l'ai jamais dit mais... Merci beaucoup. Si j't'avais pas croisé... J'suis contente que tu sois dans ma vie."

Mon visage s'éclaira de nouveau alors que je lui offrais mon plus sourire. Pour la première fois depuis très longtemps, je me sentais calme et sereine. Pour la première fois de ma vie, je savais que je n'étais pas en danger. Et pour la première fois depuis trop longtemps, j'allais peut-être pouvoir me reposer. Gardant la main de Lucas dans la mienne, je laissai glisser mon doigt le dessus de sa main. Ça me calmait et ça m'évitait de me craquer les doigts. J'sais pas, ça m'était venu spontanément, comme ça. J'suppose que c'était le genre de trucs que j'aurais fait à mon frère, si j'en avais eu un.



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Souris ma belle ...

   
   

   

"Si c'est ça qui t'inquiète, t'en fais pas. Ma mère sera pas là ce soir. Et en fait, elle se fout bien si je rentre ou pas. Elle ne vérifie jamais... Sauf quand elle ramène un mec...elle préfère que j'sois pas là... Sinon, j'suis partante pour la pizza et tout le reste! J'sais pas vraiment c'qui passe à la télé en ce moment, disons que je n'en écoute jamais... Alors... Mais j'veux bien aussi qu'on discute... J'fais jamais ce genre de trucs d'habitude."

Je souris tendrement, la serrant contre moi doucement sans ne plus la lâcher, sentant qu'elle en avait grandement besoin. Après tout, les câlins sont la meilleur chose qu'on puisse apporter à quelqu'un. Dose puissante de réconfort, au moins aussi apaisant qu'une bonne piqûre de morphine. Je continue ainsi de la bercer, attentif à ce qu'elle pouvait bien faire ou dire, mais pour le moment, je me contente de resserrer les bras autour d'elle, conscient que ce qu'elle cherche, c'est du réconfort, de l'écoute et de l'attention. Je compte bien lui offrir toutes ces choses, afin qu'elle puisse se sentir bien, ou au minima protégée. Après tout, ce n'est pas dans mon studio qu'elle risque quoi que ce soit, je suis relativement calme en ce moment et ne bouge pas beaucoup et vu que je ne deale plus, je n'ai pas vraiment beaucoup de raisons d'avoir des soucis aujourd'hui, hormis avec des loups de la meute de Nathaniel.

"Dis... ça t'embête si j'dors chez toi, cette nuit? Si ça peut ta rassurer, j'peux même appeler ma mère pour lui dire que je couche chez une amie. Elle sera ravie de se débarrasser de moi pour la nuit. Alors, tu me montres le genre de merde qu'on peut regarder à la télé? Disons que j'ai pas vraiment le temps de l'écouter d'habitude."

Riant légèrement, je la laisse me tirer vers le canapé. Je la regarde s'installer et croise les bras sur ma poitrine doucement. On dirait une petite gosse. Et c'est ce qu'elle est, je n'en doute pas, c'est bien ça qui me fait mal. Je n'ai pas envie qu'elle souffre, encore moins qu'elle traverse tout ce que j'ai pu traverser. Je ne suis plus celui que j'étais étant enfant, je dois dire que j'aurais adoré continuer mes études. J'étais un vrai intello, que ce soit pour me servir de mes mains ou de ma tête, j'ai toujours pu m'éclater. Il n'y a qu'à voir ce que j'ai pu faire de ce studio qui est tout simplement magnifique maintenant et qui n'était qu'un endroit de stockage avant ! A la revente, je vais pouvoir mettre le paquet, me faire un bénéfice de folie pour m'acheter autre chose de plus classe sans soucis. Mais pour le moment, me trouver un vrai taff à temps plein serait bénéfique.

"Tsé Lucas, je te l'ai jamais dit mais... Merci beaucoup. Si j't'avais pas croisé... J'suis contente que tu sois dans ma vie."

Je lui frotte tendrement le crâne avant de ricaner joyeusement. Décidément, elle qui semblait fermée, s'ouvre délicatement à moi et cette vision m’honore. On m'a souvent dit que je savais écouter, que je savais aider. Au delà des mots, mes actes parlent souvent par eux même et je préfère bien souvent agir que papoter. J'attrape la télécommande et allume la télé sur le mûr, allant sur le disque dur externe de l'appareil, je lui lance un épisode de la série ''American Dad'' un peu au hasard. Ca, pour se vider le crâne c'est niquel. Des gags pour le moins douteux, des histoires farfelus et un tant d'autres points positif pour qui veut se vider la tête.

- Voilà. Là, t'auras pas de pub. Je te prends pas pour une gamine hein, cette série est juste top. Pas besoin de réfléchir, comme les Simpsons si tu connais. Choisis un épisode qui te plait, je vais te chercher des fringues.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je m'éclipse pour monter dans ma chambre et redescends quelques brèves minutes plus tard. Je lui tend un pull et un jogging en souriant. Les posant sur ses jambes, je file à la cuisine et la laisse se changer tranquillement, allant commander des pizzas comme je lui avais proposé. Revenant quelques minutes plus tard à ses côtés, je me laisse tomber le cul dans le canapé et ris joyeusement :

- Les pizzas sont en route. On les aura bientôt. C'est une bonne nouvelle ça non ?

   
- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
   
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Noah Mellack
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Le câlin de Lucas me fait fermer les yeux : tout est si simple avec lui. Il respire le calme et j'avoue que d'être avec lui m'apaise. J'ferme les yeux un moment alors que mes bras s'enroulent autour de sa taille : ouais, j'suis bien là. J'pourrais d'ailleurs rester comme ça toute la soirée, j'crois. C'est étrange comme un câlin peut d'ailleurs tout changer. Je relève les yeux vers lui et ne le quitte pas un seul instant. Il se prête d'ailleurs au jeu et me suit, souriant et son sourire est si ravissant que j'me demande s'il est vraiment pour moi. En réalisant qu'il l'est, j'peux pas m'empêcher de rougir tout en souriant. M'installant sur le divan avec lui, je le laisse démarrer un épisode d'une série télé que j'connais pas : la télé, c'pas vraiment mon truc. À vrai dire, y'en avait pas une fonctionnelle chez moi, ça réglait le problème. Et puis, faut dire aussi que même si la télé avait fonctionné, je n'aurais sans doute pas eu envie d'm'écraser devant : c'était donner l'occasion à ma mère de me cogner autant qu'elle le souhaitait et ça, j'préférais passer mon tour. Je sens sa main frotter affectueusement le dessus de ma tête et j'peux pas m'empêcher de sourire de nouveau.

"Voilà. Là, t'auras pas de pub. Je te prends pas pour une gamine hein, cette série est juste top. Pas besoin de réfléchir, comme les Simpsons si tu connais. Choisis un épisode qui te plait, je vais te chercher des fringues."

J'hochai négativement de la tête. Je ne connaissais pas les Simpsons. Mais comme c'était un truc où j'avais pas besoin d'réfléchir, ça faisait bien mon affaire : j'avais pas envie d'me casser la tête. Je pris la télécommande et... Je la regardai un moment. Me laissait-il vraiment le choix? J'étais légèrement embêtée car je ne connaissais aucun épisode de cette série. J'décidai d'en choisir un au hasard : après tout, le hasard faisait souvent bien les choses, non? Appuyant sur le bouton pour démarrer l'épisode, je remarquai que Lucas venait de déposer des fringues sur mes jambes. Attendant qu'il parte en direction de la cuisine, j'enfilai les vêtements prêtés par mon nouvel ami. Ils sont bien sûr trop grands et j'dois avouer que tout cela m'amuse beaucoup. Agrippant le col du chandail à deux mains, je le porte près de mon nez pour sentir l'odeur. Cette odeur si familière désormais, la sienne. Juste ça, c'est réconfortant. Faudrait sans doute que j'lui demande d'me prêter des fringues en permanence, comme ça, j'aurais toujours l'impression d'être avec lui. Ça m'aiderait sans doute à m'sentir plus forte... et à avoir moins peur... Voyant Lucas revenir vers moi, je lui souris de nouveau. J'm'installe assise en tailleur sur le canapé et j'lui fais face. Son sourire radieux est contagieux : j'souris de nouveau.

"Les pizzas sont en route. On les aura bientôt. C'est une bonne nouvelle ça non ?"


J'hoche positivement de la tête. C'est si facile d'être moi avec Lucas. Sans doute parce qu'il vient du même endroit que moi : sans doute parce qu'il me ressemble. Probablement parce qu'il est lui. J'regarde même pas la télé, c'est Lucas que j'regarde. Son regard rieur, ses yeux qui semblent si enfantins en c'moment. J'm'allonge sur le canapé et j'appuie ma tête sur ses jambes. Mon bras s'enroule derrière ses genoux.

"C'est une super bonne nouvelle, Lucas. J'sais pas comment tu fais... Tout a l'air si simple dans ta vie. J'voudrais aussi qu'la mienne soit aussi simple. Sans avoir à m'inquiéter tout l'temps..."

Mon étreinte se resserre autour des jambes de Lucas sans que j'y réfléchisse. Il était le seul truc positif dans ma vie.

"Lucas, tu m'laisseras pas tomber, hein? Tu vas toujours être là?"

Toujours c'te fichue insécurité! Je la sentais sillonner mes tripes. Mon regard se brouille. J'sais pas comment faire pour garder les gens dans ma vie : habituellement, j'les fais fuir en les faisant chier. Mais là, j'avais pas envie d'faire chier Lucas. Pas lui. J'voulais pas l'faire fuir, mais j'paniquais à la seule idée de tout faire foirer. J'me relève lentement pour regarder Lucas dans les yeux. J'essaie de lui parler de nouveau, mais les mots restent coincés dans ma gorge. Je baisse le regard vers mes doigts et me mets à les tordre dans tous les sens. J'ai le coeur qui se serre dans ma poitrine. J'sais bien que c'est ridicule, j'comprends même pas pourquoi j'agis comme ça. J'sais juste que j'veux pas l'perdre, parce qu'il est le seul ancrage solide que j'ai dans c'te vie de merde.



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Lucas Liska
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ft. Noah x Lucas

   
Souris ma belle ...

   
   

   
Je soupir, laissant mon corps aller sur le canapé, alors que je me détends progressivement. Je suis rassuré qu'elle soit là, qu'elle ne soit plus entre les griffes terriblement affûtées de sa folle de mère. Je pense que si je le pouvais, j'échangerais ma place avec elle sans la moindre hésitation. Je n'ai plus peur de me prendre des coups maintenant, c'est bien fini. Ce n'est pas comme si c'était la routine d'avoir des bleus mais. Quand on y pense, la balle dans l'épaule, les gamelles incroyables en parkour que j'ai pu avoir et les coups d'autres dealers mécontents au détour d'une ruelle, disons que la douleur n'est qu’illusion à présent. La jeune s'allonge doucement à mes côtés et vient glisser ses petits bras autour de mes jambes. Je l'observe faire avec étonnement.

"C'est une super bonne nouvelle, Lucas. J'sais pas comment tu fais... Tout a l'air si simple dans ta vie. J'voudrais aussi qu'la mienne soit aussi simple. Sans avoir à m'inquiéter tout l'temps..."

Elle serre encore ses bras, comme si elle avait peur que je ne m'enfui. Rien n'est simple dans ma vie, pourtant, j'essaye de l'améliorer. Je ne souhaite réellement pas à Noah de virer comme moi. Je ne peux pas vraiment l'aider, je ne connais qu'une seule autre personne qui a été battue étant jeune et c'est mon jumeau ! Peut-on dire qu'il s'en sort bien ? Je n'en ai pas la moindre idée. Mais alors que je serre les dents, je me souviens que je connais pourtant quelqu'un d'autre. Nathaniel. En plus d'hanter mes pensées, voilà que je devrais le prendre pour exemple ? Ca me tue de le dire, mais je me dois de l'admettre. Il est un pur exemple de courage, même si de ce que j'ai pu voir, il n'a que peu de confiance en lui.

Alors non, ma vie n'a rien de simple. Est-ce réellement ce que je renvois ? J'en suis soulagé d'une certaine façon.

"Lucas, tu m'laisseras pas tomber, hein? Tu vas toujours être là?"

Après un soupir léger, je viens doucement poser ma paume sur sa chevelure et vient tranquillement lui caresser le crâne, essayant de la calmer, au moins un peu. Mes caresses sont assurées, fermes, elle connait la réponse, elle la connait c'est certain. Elle ne serait plus là, déjà, si elle éprouvait le moindre doute à ce sujet.

- Tu sais très bien que je ne te laisserais pas tomber. Pourquoi m'aurais-tu appelé si tu avais des doutes ?

Je souris doucement, avec cet air doux, calme qui me caractérise si bien ces derniers temps. Perdu, mais pas encore stupide, je sais que plus que tout au monde, Noah a besoin d'être rassurée. Ce n'est rien de plus qu'une phobie de l'abandon. J'étais comme ça, avant. J'avais peur que mon père ne m'abandonne, alors qu'il était la source de tous mes soucis. Je suis sûr, totalement persuadé, que Noah éprouve la même chose.

- Tu sais, je pense que l'idée que tu te fais de moi est plutôt ... fausse. Je n'ai rien d'un gentil garçon, je n'ai rien d'un gars sage, je n'ai rien d'une vie facile même si je m'en tire bien, crois-moi, ma situation est bancale et la moindre secousse pourrait tout faire tomber vois-tu. Si j'avais eu le choix, j'aurais préféré que tu te rapproches de mon frère. Mais franchement, je ne regrette pas au final. J'ai envie de t'aider et moi, je n'hésiterais pas à tout faire pour te sortir de ça, même de façon illégale. Tu vois ? Je tiens vraiment à Toi, je vois que tu as besoin d'aide.

Franchement, pour un type qui s'en est sorti avec un 3 au bac de français parce que j'avais eu la flemme, je sais bien parler ! Quand on dit que le diplôme ne fait pas tout... Mais d'ailleurs. Un détail me revient. Elle a peur de perdre sa mère, mais qu'en est-il de son père ?

- Tu sais. Tu as demandé il y a peu, ce que signifié l'étoile sur mon poignet. C'est un rappel assez brutal pour mon frère et moi... Quand nous étions petit, je ne me souviens plus vraiment de notre âge ... Peut-être 3, 4 ans. Nous avons perdu notre mère, elle était malade. A partir de ce moment-là, notre père s'est mis à boire. Voyant que j'avais des aptitudes, il me forçait à travailler comme un malade, délaissant les études de mon frère. Tu vois, on se faisait frapper souvent et je me suis rapidement drogué, parce que je manquais de concentration, de sommeil, d'un peu tout. Un soir, au court d'une dispute, mon père a étranglé Jay. J'ai pris un vase, je lui ai éclaté sur le crâne, il est tombé dans les escaliers. J'ai tué mon père Noah. Et même si je n'ai pas tué à nouveau depuis, je n'ai pas de remords. Si je ne l'avais pas fait, c'est Jay qui serait mort et moi ensuite.

Je la laisse allongée là, craignant secrètement qu'elle cherche maintenant à me fuir, par peur :

- Et toi ... Dis-moi, où... Est ton père ? Il est au courant de tout ça ?

   
- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
   
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Noah Mellack
Noah Mellack
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La sens-tu, Lucas? Cette peine qui me ronge, me gruge et me talonne? Elle transpire par tous les pores de ma peau, elle me colle et refuse de me laisser partir. La vois-tu cette hargne qui dort au fond de mes yeux? Celle qui me dévore tranquillement, menaçant de me faire perdre cet équilibre précaire qui me tient en équilibre sur le mince fil de ma vie? Sens-tu tout ce qui se brise en moi sous chacune de tes caresses bienveillantes? Sauras-tu me réparer lorsque j'éclaterai en mille morceaux et que chacun d'eux serait éparpillé bien loin de moi? Allongée sur les jambes de Lucas, mon bras passé autour de ses genoux, je ferme les yeux et resserre mon étreinte alors que je l'écoute. Sa voix aux sonorités grave et douce, si rassurante. Jamais je n'ai rencontré un type comme lui. J'lui confierais ma vie sans le questionner. Même si ce qu'il me révèle me fait frissonner, je ne bouge pas. Il a tué son père... Voilà donc le secret des frères Liska. À cet instant précis, je sens le poids du monde qui pèse sur les épaules solides de Lucas. Me révéler l'étendue de ce qu'il a fait est sans doute loin d'être facile pour lui et je ne cherche pas à le fuir, bien au contraire! Je m'accroche à lui, gamine perdue à ses côtés, sans doute aussi paumée qu'il a pu l'être à un moment dans sa vie. Parce qu'il ne m'a jamais jugée et parce que je ne le ferai jamais. Est-ce pour ça qu'il me révèle cette information? Sans doute.

Sens-tu, Lucas, l'amour fraternel que tu éveilles en moi?


Et je reste là, blottie contre lui, la chaleur de son corps qui réchauffe le mien, panse même les blessures qui me lacèrent le coeur. Parce qu'elles sont toujours présentes, ses blessures. M'assoyant à califourchon sur Lucas, mon regard assuré se plante dans le sien alors qu'il termine de prononcer les derniers mots. Et si j'ai écouté son histoire sans broncher, c'est parce que je l'aime déjà comme un frère et que je suis déjà prête à lui pardonner tous ses écarts de conduite. Hésitante et ébranlée par la question, j'inspire profondément avant de lui répondre.

"Mon père... J'en ai pas de père, Lucas."

Glissant de ma position, j'm'assois à côté de lui et j'commence à jouer nerveusement avec mes doigts. Parler de moi, ça n'avait jamais été mon sujet favori. Écouter les autres raconter leurs histoires, j'adorais! Mais la mienne... Cependant, je me devais de faire un effort. Après tout, il m'avait raconté la sienne, non?

"Mon père..."

Ma gorge se noue et mes yeux se remplissent de larmes. Et pourtant, j'essaie d'ravaler tout ça pour racontre la suite de mon histoire à Lucas.

"Mon père, c'était un homme bien. C'était un homme charmant, toujours souriant."

Un petit sourire vient éclairer ma petite mine triste.

"Il... il a été tué. Dans un accident de voiture. L'autre type, ben, il s'est jamais arrêté. Paraît qu'mon père est mort sur le coup... Enfin, c'est c'que la police nous a dit..."

Des larmes roulent désormais sur mes joues. Les traîtresses! Mais je n'essaie même pas de cacher mon chagrin à Lucas.

S'il-te-plaît, sèche toutes les larmes qui me déchirent et me lacèrent le coeur. Les plaies qui s'ouvrent de nouveau et me torturent... Apaises mes souffrances... je t'en supplie...

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